Pâtisseries prises d’assaut avant le ftour, cafés bondés le soir et veillées religieuses dans les mosquées rythmeront, un mois durant, la vie de milliers de musulmans de Bruxelles, marocains et turcs notamment, qui ont entamé le jeûne du ramadan hier.
Les préparatifs pour ce mois d’abstinence étaient visibles depuis plusieurs jours déjà dans les rues de Molenbeek, Laeken, Schaerbeek et Saint-Josse, quartiers de Bruxelles où la Communauté musulmane est fortement présente. Les étalages des commerces y ont vite changé, laissant la place à une grande offre de dattes, de fruits secs et de toutes sortes de gâteaux et d’épices.
Désormais, pendant tout un mois, l’approche de la rupture du jeûne sera synonyme d’achats frénétiques et de longues files dans les pâtisseries et les épiceries, ou chez le boucher habituel.
De nombreuses familles préfèrent, elles, préparer à la maison les chebbakia, briouates et autres douceurs qui donnent un parfum particulier à ce mois de jeûne.
A Bruxelles, ramadan est aussi un mois de charité, les nécessiteux étant pratiquement pris en charge par un réseau efficace de cafés tenus par des marocains et de mosquées qui offrent gracieusement le Ftour et le Shour aux plus démunis.
Cet élan de solidarité, qui se répète depuis des années, procure un petit réconfort à de nombreux pauvres de la ville aux origines les plus diverses.
Autour d’une table bien garnie, ils retrouvent la chaleur et la vertu du partage.
L’aspect spirituel est lui aussi très présent durant ce mois, les 400 mosquées et lieux de prière existant à travers la Belgique, ne désemplissent pas. Pour la troisième année consécutive, des prédicateurs et des déclamateurs du Coran viennent du Maroc spécialement pour l’occasion.
Cette année, pas moins de 27 prédicateurs marocains sont venus en Belgique pour animer les veillées religieuses dans les mosquées et lieux de prière de Bruxelles et sa région. Ils donneront également une série de conférences en dehors des mosquées.
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