De nombreux artistes marocains dénoncent l’avidité des organisateurs de festivals à s’accaparer du cachet du chanteur en échange de l’inscription de son nom à l’un des évènements d’été. Ils appellent le ministère de la Culture à intervenir.
Le Marocain Booder, de son vrai nom Mohamed Benyamna, qui se produit actuellement au théâtre du "Gymnase" à Paris, est un humoriste pas comme les autres et est la nouvelle coqueluche des scènes en France. Dans ses sketches, Booder (28 ans), qui se produit au théâtre du "Gymnase" durant toute la semaine, se sert de son physique et de sa petite taille pour séduire un public de plus en plus nombreux et de l’humour pour dénoncer les discriminations.
L’humoriste se nomme Booder depuis l’âge de...six ans, en référence à l’ex-international marocain et stratège des Lions de l’Atlas, Aziz Bouderbala, surnom de quartier que ses profs et "même les flics" adoptèrent illico.
Par sa tchatche et sa tronche, ce petit bonhomme de 1m 60 ressemble à un personnage de cartoon portant bonnet et est aussi une poupée gigogne d’où sortent des gueules, des tics et des accents marocain, chinois, kabyle, camerounais et antillais, avec une prodigieuse facilité.
Dans un entretien publié vendredi dans le quotidien "France Soir", Booder estime que la dimension physique est importante dans la société française, faisant remarquer à cet égard que dans son spectacle "Une société de beaux gosses", il raconte à quel point son allure a pu le desservir alors qu’il démarchait pour trouver un emploi.
Diplômé en comptabilité, l’humoriste a signalé que sa candidature à l’embauche n’a jamais été retenue. "Les recruteurs s’intéressent à mon profil, mais je n’allais jamais plus loin que l’entretien d’embauche", explique-t-il, faisant savoir qu’un employeur "a même osé me rétorquer que d’être reçu à un entretien, c’est déjà bien".
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