Parti de la Belgique en mars, Manuel, un retraité belge, est bloqué et confiné au Maroc depuis l’entrée en vigueur de l’état d’urgence sanitaire. Depuis le 26 juillet, sa pension lui a été coupée, et il se retrouve sans le sou.
Manuel, 68 ans, recevait sa pension de 796,62 € tous les 24 de chaque mois jusqu’à fin juin. Contre toute attente, sa pension n’a pas été versée sur son compte le 26 juillet. Le retraité commence à s’inquiéter. Il a tenté maintes fois de se connecter sur le site MyPension. Sans succès. Manuel finira par apprendre qu’il a été radié, le 26 juin, du registre de la population de sa commune.
"Je comptais sur cet argent. Après 15 jours, je n’ai juste plus rien sur mon compte", confie à La Dernière Heure le sexagénaire. Il n’arrive toujours pas à comprendre comment cela a pu être possible. "Je n’étais pas en Belgique et j’ignore ce qu’il s’est passé. J’imagine que, ma voiture n’ayant plus été déplacée depuis tout un temps, l’agent de quartier a ouvert une enquête de domicile. Je ne tends pas la main, je ne demande pas un prêt. Juste que les Pensions versent l’argent pour lequel j’ai cotisé."
Le sexagénaire s’étonne de la situation car il s’est retrouvé coincé au Maroc sans son bon vouloir. Le 20 mars, le Maroc avait fermé ses frontières. En juillet, les vols de rapatriement vers la Belgique avaient été autorisés mais les vols étaient complets, parfois supprimés in extremis, et les prix hors de portée.
À ce jour, Manuel n’a jusque-là pas eu le soutien de l’ambassade de Belgique ni du service juridique du tribunal de Dinant. À Essaouira où il est confiné, le retraité commence à désespérer : "J’ai quitté l’école à l’âge de 16 ans et demi pour aller travailler chez Donnay (NDLR : les célèbres raquettes de tennis) à Couvin. J’ai fait mon service militaire et ensuite je me suis engagé à l’armée, à la force aérienne. J’ai travaillé tout un temps à Florennes, dans la maintenance. J’ai droit à cette pension."
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