Le Marocain Younes El Aynaoui, blessé à la voûte plantaire, a été contraint à l’abandon mardi face à son compatriote Hicham Arazi au 2e tour du tournoi de Paris-Bercy, tirant ainsi un trait sur une éventuelle participation à la Masters Cup de Houston, qui réunira les huit meilleurs joueurs du monde le mois prochain (8-16 novembre).
El Aynaoui, tête de série numéro 12, menait 6-4, 3-6, 2-1 quand il a décidé de se retirer. Une décision qu’il n’aurait peut-être pas prise s’il en face de lui ne s’était pas retrouvé son meilleur ami, Hicham Arazi.
« J’aurais pu m’arracher, aller puiser au fond de mes ressources en endommageant encore plus ma voûte plantaire, sûrement », a déclaré El Aynaoui, qui devait obligatoirement remporter le dernier Masters Series de l’année pour gagner sa place au Texas. « Mais du fait que je jouais contre Hicham, je pensais qu’il était plus réglo de ne pas tout donner aujourd’hui au risque demain de ne pas pouvoir poser le pied par terre. C’est pour cela que j’ai décidé d’en finir plutôt que d’aggraver ma blessure et de barrer la route à un joueur en pleine possession de ses moyens. »
Avant l’arrêt la rencontre, le duel fratricide avait tenu toutes ses promesses, avec notamment un point de toute beauté marqué par trois coups frappés entre les jambes !
Au prochain tour, Arazi affrontera la vedette thaïlandaise Paradorn Srichaphan. Le joueur de Casablanca a d’ores et déjà effectué un joli parcours. Au premier tour des qualifications, le Marocain avait en effet frôlé l’élimination, avant de sauver trois balles de set contre le Français Paul-Henri Mathieu lundi lors de son premier tour dans le tableau final.
« C’est sûr je suis mieux que sur le premier tour des qualifications quand j’ai été mené 6-1, 3-1 », a déclaré l’ancien quart de finaliste de Roland-Garros. « Après avoir gagné ce match contre Benneteau, ça m’a donné un peu plus de confiance. »
Avec déjà quatre matches dans les jambes, Arazi risque de souffrir face à Srichaphan, demi-finaliste à Bercy l’année dernière, mais il abordera la confrontation sans complexe. « Là, c’est parfait, j’ai la haine », a-t-il prévenu.
AP