Pour la première fois à Belleu, on fêtait l’anniversaire de l’indépendance du Maroc.
L’initiative est de l’Adefram (association pour le développement des échanges entre la France et le Maroc).
Une dizaine de personnes s’étaient rassemblées dans la nuit et la fraîcheur, sous la pluie et le vent devant le monument aux morts.
Le président de l’Adefram, l’historien Robert Foreau-Fénier, et le précédent maire Jacques Déhu ont déposé une gerbe. Les enfants Farid Karmoud et Elise Rouger ont égrainé les noms des soldats marocains morts pour la France.
Si l’on évoque les libérateurs Américains et Anglais, on oublie que des tirailleurs, spahis, zouaves et goumiers des Tabors ont débarqué le 15 août 1944 en Provence. C’est aussi une division marocaine, celle du général Daugan, qui durant les étés 1914 et 1918, ont permis de chasser les Allemands de Belleu et Soissons.
Les bénévoles de l’Adefram, quelques élus et des membres de la communauté marocaine de Belleu se sont dirigés ensuite vers la salle polyvalente pour partager le verre de l’amitié.
Robert Foreau-Fénier a rappelé les liens historiques étroits entre la France et le Maroc.
Symbolique
Dans les années 40, le sultan Mohamed ben Youssef reconnaissait que le protectorat français avait apporté à son pays « l’ordre, la justice, une base de prospérité, un début d’instruction des masses et de formation des élites ». Mais ce protectorat ne pouvait être qu’une transition.
En 1945, le sultan demande l’indépendance et se heurte à l’opposition de la France. Grèves, émeutes et terrorisme ensanglantent le pays.
Mohamed ben Youssef est exilé. Sa légitimité et son prestige grandissent. La France rappelle l’exilé qui rentre triomphant sur le territoire marocain le 18 novembre 1955.
C’est cette date particulière qu’a choisie l’Adefram pour symboliser l’indépendance du Maroc. Paris n’a reconnu l’indépendance du pays que le 2 mars 1956. En août 1957, le sultan Mohamed ben Youssef devient roi du Maroc, sous le nom de Mohammed V.
L’Union
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