Les associations berbères de France asignent Christie’s France en justice

16 décembre 2007 - 18h05 - France - Ecrit par : L.A

La Coordination des associations berbères de France a annoncé samedi qu’elle assignait la société Christie’s France et l’Etat français en justice afin de suspendre une vente aux enchères prévue mardi de 1.200 bijoux berbères en provenance du Maroc.

L’audience en référé doit se tenir au Tribunal de grande instance de Paris lundi 17 décembre, précisent la Coordination des Berbères de France, qui regroupe plus de 60 associations berbères, et l’Association des juristes berbères de France.

Christie’s France n’a pu être jointe par samedi. Selon le site internet de la société, une vente d’Arts d’Orient incluant la collection exceptionnelle de bijoux du Maroc de Monsieur Thau est bien prévue mardi.

Devant le risque très élevé de dispersion de ce patrimoine spécifique de la culture berbère, la CBF et l’AJBF ont décidé d’assigner en référé la société Christie’s France, les ayants-droits de Monsieur Thau et l’Etat français, expliquent les associations.

Elles veulent obtenir la suspension de la vente, afin que le ministère de la Culture puisse entamer des négociations avec les parties intéressées, de façon à assurer la préservation de ce patrimoine commun de l’humanité protégé par les conventions internationales, dans des musées nationaux, poursuivent-elles.

Selon les associations berbères, ces bijoux se distinguent par leur ancienneté et leur rareté. Ils font partie d’une collection privée constituée sur plusieurs décennies, de 1920 à 1960, par Monsieur Thau, dont les ayants-droits ont décidé de les vendre au plus offrant en 150 lots.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Amazigh - Histoire - Artisanat marocain

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : Vent debout contre le français à l’école

Au Maroc, un regroupement d’enseignants, d’étudiants et d’élèves s’oppose à l’enseignement des matières scientifiques en français dans les écoles publiques, dénonçant une violation de la Constitution et des textes régissant le secteur de l’éducation.

Plan de sauvetage des monuments marocains après le séisme

Le ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a assuré vendredi de la forte implication de son département dans le plan de reconstruction des sites historiques touchés par le séisme.

« La marocanité du Sahara est irréfutable »

La souveraineté du Maroc sur le Sahara est irréfutable si l’on s’en tient aux documents royaux historiques, a affirmé jeudi Bahija Simou, la directrice des Archives royales, lors d’une conférence organisée par l’Association Ribat Al Fath pour le...

Artisanat : le Maroc accélère la formation des apprentis

Le ministère du Tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire, ambitionne de former 30 000 apprentis artisans à l’horizon 2030. C’est l’annonce faite lundi par la ministre Fatim-Zahra Ammor, en charge de ce département.

Nouvel an amazigh au Maroc : ce sera le 14 janvier

La date du nouvel an Amazigh au Maroc est désormais connue. Elle vient d’être définie par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et ce sera le 14 janvier. Ce jour sera donc chômé et payé.

Le Roi Mohammed VI instaure le Nouvel An Amazigh comme jour férié au Maroc

Le Nouvel An Amazigh sera désormais un jour férié officiel au Maroc, selon une décision qui vient d’être prise par le roi Mohammed VI.

Les Marocains libres de choisir le prénom de leurs enfants, sous certaines conditions

Les officiers marocains de l’état civil sont à présent dans l’obligation d’accepter temporairement les prénoms déclarés, y compris ceux en contradiction avec la loi, contrairement aux pratiques antérieures, selon un décret qui vient d’être publié.

Des erreurs sur les panneaux d’autoroutes marocaines

Le député Kamal Ait Mik, membre du groupe parlementaire du Rassemblement national des indépendants (RNI) à la Chambre des conseillers, a relevé des erreurs dans l’écriture des mots amazighs sur les panneaux de signalisation routière.

Une mariée marocaine refuse la tenue amazighe, le mariage se termine en divorce

Un mariage célébré au Maroc a connu un dénouement inattendu et triste. Le marié a prononcé le divorce le soir même des noces, suite au refus de sa jeune épouse de revêtir la traditionnelle tenue amazighe.

Maroc : moins de français dans les administrations

Les Marocains souffrent de la prédominance de la langue française dans les transactions informatiques des administrations marocaines. Tel est le constat fait par le groupe parlementaire du Rassemblement national des Indépendants (RNI), qui appelle la...