Samir Jabli et Mohammed Alarasi
Samir Jabli (38 ans) et Mohammed Alarasi (22 ans) ont été abattus à Amersfoort par le même groupe de tueurs en 2014. L’assassinat du trentenaire a eu lieu la nuit du 1ᵉʳ décembre 2014 alors qu’il était assis dans sa voiture sur l’avenue Hendrick de Keyser, devant la maison de ses parents. Deux jeunes avaient, dans la soirée du 20 janvier de la même année, ouvert le feu sur Alarasi sur le parking du club de sport Club Pellikaan à Amersfoort. La victime a tenté de s’enfuir, mais elle est décédée sur place.
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Les deux assassinats sont-ils liés ? Les assassins se sont-ils trompés de cible en abattant le jeune homme de 22 ans ? La police a mené une enquête sur ces deux affaires. Les enquêteurs étaient sur plusieurs pistes. Les éléments préliminaires révélaient que Jabli craignait pour sa vie depuis longtemps et qu’il aurait été suivi à plusieurs reprises et aurait même appelé une fois le 112. Ils auraient été la cible de personnes portant des cagoules. En mai 2019, le témoin principal Nabil B. reliait le gang de Taghi aux meurtres des deux hommes d’Amersfoort. À l’en croire, Taghi avait, lors de conversations, ordonné leur assassinat. Plus d’un an et demi plus tard, la police abandonne cette piste, faute de preuve.
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Mardi, on a appris que de nouvelles informations, obtenues notamment via des messages chiffrés conduisent à la réouverture de l’enquête sur l’assassinat des deux hommes. Jabli et Alarasi auraient été suivis un certain temps par des personnes engagées pour exécuter des assassinats. Leurs images ont été d’ailleurs publiées. « Des liens avec d’autres affaires ne sont pas exclus, indique la police. Nous ne nous concentrons pas uniquement sur les deux affaires d’Amersfoort, mais sur plusieurs assassinats de la période 2011-2014. » Afin de faire avancer les investigations, le parquet a décidé d’augmenter la prime à 60 000 euros. « Pour chaque affaire, 30 000 euros sont prévus pour l’indice décisif ».
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« J’ai passé tant d’heures à ses côtés, là où cela s’est passé. Mon petit frère a froid, pourquoi le laissez-vous là, c’est ce que je pensais. Cette image… je l’ai toujours et elle ne disparaîtra pas », confie la sœur d’Alarasi.