Onze sculpteurs, de renommée internationale, viennent de réaliser à Essaouira des œuvres d’une beauté surprenante. La pierre et le marbre, matériaux de choix de ce quatrième symposium international de la sculpture, ont permis aux artistes, réunis pour cette grand-messe de la création, de célébrer ensemble la reviviscence d’une créativité débordante. Durs et malléables à souhait, chargés de mémoire, forts et secrets, la pierre et le marbre ont permis aux sculpteurs invités à ce symposium de se surpasser.
Pendant quatorze jours donc, les artistes, sous l’œil admiratif des habitants de la Cité des Vents, ont travaillé la matière pour lui donner une forme abstraite tout en la faisant fusionner avec la ville. L’ambiance conviviale et confraternelle qui a régné sur le site était propice à un échange fructueux et fécond et à une réinvention d’une nouvelle matière vivante. Initié par Ikram Kabbaj, ce rendez-vous annuel a pour but de doter le domaine public de production de qualité et de mettre à la portée des citoyens des œuvres d’art d’artistes connus. Venus d’Allemagne, de Belgique, de France, du Liban, du Maroc, de Suède ou encore de Yougoslavie, les artistes ont vécu au rythme de la ville qui les a accueillis, sculptant par là même l’espace qui les abrite, le ciel qui les domine et le site qui les entoure. Au terme de leur séjour, ils ont légué à Essaouira des œuvres chargées d’émotion et des sculptures appelées à enrichir le patrimoine culturel de la ville.
Après El Jadida, Fès, Tanger, et cette année, Essaouira, Ikram Kabbaj, la dynamique présidente du symposium international d’Essaouira et ses invités ont pour ambition de « contribuer à une meilleure décentralisation culturelle, faire des espaces investis par les sculptures des points incontournables dans les circuits culturels, et enfin, mettre à la disposition des résidents des villes d’accueil et des visiteurs marocains et étrangers des œuvres d’art créées par des artistes de renommée internationale ».
Dans le célèbre square dédié à la mémoire d’Orson Welles, les onze sculptures, fraîchement scellées dans le jardin, semblent défier le temps. Les passants et les promeneurs s’arrêtent souvent pour les admirer, les toucher et les palper. Cette collection unique dans la ville constitue une superbe invitation à un dialogue entre la beauté plastique, l’harmonie et la grâce de la Ville des Alizés.
Khadija Alaoui - Lematin.ma
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