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L’Arabie saoudite est accusée d’appropriation de la culture marocaine par des internautes marocains après avoir utilisé une gravure architecturale marocaine représentant le zellige (mosaïque).
Après l’Algérie, c’est au tour de l’Arabie saoudite de s’approprier la culture marocaine ! L’un des clichés utilisés par le ministère saoudien de la Culture lors du lancement d’un portail culturel présenté comme reflétant une « base de données complète pour le secteur culturel saoudien » fait polémique. Il s’agit d’une gravure architecturale marocaine représentant le zellige du Maroc. Le même cliché figure sur Amazon, qui vend la gravure sous la rubrique « Moroccan Architecture Print, Marrakech Wall Art » (gravure d’architecture marocaine, art mural de Marrakech). Sur la toile, des internautes marocains ont exprimé leur indignation. « Vous avez une culture splendide qui mérite un portail dédié. Cependant, quel est le lien entre ce portail et le zellige Fassi marocain représenté sur la photo ? », écrit un critique de la campagne saoudienne sur X (ex-Twitter).
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« À ce point, vous trouvez qu’il est difficile de produire un dessin plus vieux que le siècle précédent et vous utilisez l’héritage du Maroc pour prouver votre prétendue civilisation », commente un autre internaute marocain. Un autre commentateur se montre quelque peu sarcastique. Il appelle l’Arabie saoudite à changer le nom de son ministère en ministère de la Culture saoudo-marocaine. Plusieurs autres internautes ont appelé le ministère marocain de la Culture à s’attaquer sérieusement à la situation de plus en plus récurrente – et alarmante – de l’appropriation culturelle du patrimoine marocain.
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Ce n’est pas la première fois qu’un pays tente de s’approprier la paternité du zellige. En 2022, l’Algérie a célébré le zellige dans une exposition comme son propre patrimoine culturel. « Le zellige est notre patrimoine auquel nous ne renoncerons pas, a déclaré Said Sayoud, gouverneur d’Oran, dans une vidéo diffusée lors de l’exposition. C’est notre droit de l’inscrire sur nos maillots, nos couvertures ou les façades de nos bâtiments, et personne n’a le droit de le contester. Des déclarations faites après que le Maroc a poursuivi Adidas en justice pour avoir sorti un kit inspiré du motif de du zellige de Fès pour l’équipe algérienne de football. La marque faisait croire que la collection était plutôt inspirée par le « design architectural de l’emblématique palais El Mechouar à Tlemcen ».
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Face aux tentatives d’appropriation de la culture marocaine, le Maroc a décidé en août de protéger son patrimoine immatériel composé de nombreux savoir-faire ancestraux. « Afin d’éviter la politisation de certains dossiers relatifs (inscription patrimoniale à l’UNESCO, NDLR) à la culture marocaine, nous allons mettre en place des mesures juridiques reconnues à l’international pour protéger notre patrimoine immatériel composé de nombreux savoir-faire ancestraux », expliquait à Médias24 Mehdi Bensaïd, ministre de la Culture, assurant que les garde-fous en cours d’élaboration étaient un frein aux éventuelles tentatives étrangères de s’approprier en partie le savoir-faire marocain.
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