A quelques semaines de la rentrée politique, Anissa Temsamani, secrétaire d’Etat à l’Organisation du travail et au Bien-être dans le nouveau gouvernement belge, met à profit les vacances d’été pour installer son cabinet.
En gestionnaire rodée au travail de cabinet sous la houlette du vice-Premier ministre flamand chargé de l’Intégration, Jahan Vande Lanotte, Tamsamani a déjà préparé ses dossiers et arrêté sa stratégie de travail. Mais, pour cette socialiste flamande, originaire de Tanger qui porte le Maroc dans l’âme, rien n’est plus irritant que ce regard malveillant qui veut faire d’elle l’objet d’une curiosité politique, du fait qu’elle est la première femme maghrébine qui arrive à un poste aussi élevé dans la hiérarchie gouvernementale en Belgique.
C’est, d’ailleurs, cette même irritation contre tous les clichés et les a priori qui ponctue l’entretien qu’elle a accordé jeudi au quotidien La libre Belgique. A la question de savoir si sa nomination aurait un rapport quelconque avec son nom (ce qui serait perçu comme un signe de reconnaissance à l’électorat marocain qui a permis à Anissa et donc à son parti socialiste de gagner les élections du 18 mai 2003), la ministre répond sans détour : "Ce serait triste pour moi si on m’avait choisie pour mon nom".
L’economiste
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