Comme annoncé depuis quelques jours, des activistes algériens se sont rassemblés, le mardi 13 août 2019, au poste frontalier dénommé, ’’Colonel Lotfi’’, afin de réitérer leur appel à la réouverture des frontières terrestres avec le Maroc. Ceux-ci ont réussi le pari du rassemblement, à travers des appels à la mobilisation, lancés sur Internet.
Pari réussi pour le Comité algérien pour l’Ouverture de la frontière terrestre algéro-marocaine. Auteur de l’initiative, il a mobilisé des partisans afin de garantir aux deux peuples « leur droit de libre circulation de part et d’autre de la frontière ». Cette démarche survient après un appel lancé par plus de 70 intellectuels algériens pour abolir cette frontière, au lendemain de consultations annoncées, au niveau du gouvernement algérien, avec des chercheurs et des universitaires, autour de la question.
L’un des activistes a rappelé qu’aucune justification politique, morale ou historique ne saurait entraîner cette fermeture de la frontière pendant des décennies. Décidée depuis 1994, pour des raisons sécuritaires, la fermeture de la frontière algéro-marocaine, en plus d’ôter aux deux peuples de jouir de leur droit de libre circulation, est un frein aux échanges commerciaux à travers le Maghreb. Les nombreux appels à la réouverture des frontières n’ont pas prospéré, même si, du côté marocain, de nombreux efforts ont été engagés, à cet effet.
L’une des militantes ayant participé au sit-in pacifique a déclaré que la manifestation visait à supprimer la barrière de sécurité pour que les deux peuples jadis frères demeurent toujours unis.
Au cours des deux dernières années, le Maroc a pris des initiatives importantes en faveur de la réconciliation, demandant à l’Algérie d’engager un dialogue franc et direct afin qu’il soit mis un terme à l’impasse entre les deux voisins. Le récent appel du Roi Mohammed VI à ce dialogue franc témoigne de la détermination du Maroc et de sa volonté de rouvrir la frontière fermée avec l’Algérie.