« Nous savons que le Maroc a érigé la fuite en avant en système de gouvernance. N’ayant pas le courage d’assumer leurs propres turpitudes, les autorités de ce pays sont constamment à la recherche de boucs émissaires pour se défausser de leurs responsabilités. Le communiqué de l’ambassade du Maroc à Madrid en est la parfaite illustration », a déclaré Amar Belani, envoyé spécial chargé du Sahara occidental et des pays du Maghreb au ministère algérien des Affaires étrangères, dans un entretien à TSA.
Dans un communiqué, l’ambassade du Maroc à Madrid indiquait que « les assaillants se sont infiltrés à la frontière avec l’Algérie, profitant du laxisme délibéré de ce pays dans le contrôle de ses frontières avec le Maroc », ajoutant que les migrants « extrêmement violents », disposaient « d’une structure hiérarchique de chefs endurcis et entraînés ayant le profil de miliciens expérimentés dans des zones de conflit ».
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Le diplomate algérien fait observer que, autant des « voix s’élèvent, notamment sur les réseaux sociaux, pour relever le caractère planifié et prémédité de cette ‘tentative’ », autant il convient de condamner le fait que les migrants aient été « réprimés férocement par les forces de l’ordre [du Maroc] pour, à la fois intimider les pays du sud de l’Europe dont l’Espagne au premier chef, en agitant la menace de la submersion migratoire et obtenir, en retour, le soutien diplomatique ainsi que des subsides substantiels de la part de l’Union Européenne ».
Quant à la frontière algérienne par laquelle seraient entrés les migrants au Maroc, Amar Belani assure qu’elle « est sécurisée à travers la mise en œuvre de dispositifs renforcés et performants qui nous permettent, entre autres, de déjouer régulièrement les tentatives d’introduction de quantités industrielles de cannabis en provenance de ce pays qui nous soumet à une véritable guerre d’agression en la matière ».