« L’Escobar du désert » fait tomber Saïd Naciri et Abdenbi Bioui
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De nouvelles révélations ont été faites sur l’affaire Lhaj Ahmed Benbrahim alias « Escobar du Désert », du nom du Malien incarcéré dans la prison d’El Jadida depuis 2019, puis transféré à la prison d’Oukacha.
Abdenbi Bioui, président de la Région de l’Oriental, et par ailleurs membre du bureau politique du PAM incarcéré dans le cadre de l’affaire « Escobar du désert », aurait coordonné avec un ancien parlementaire algérien le transfert d’argent issu du trafic de drogue en utilisant des jet-skis pour se rendre en Algérie depuis Saïdia, révèle le site Al3Omk. Pour mener à bien cette entreprise, il sollicitait les services d’un ami « F.Y., dont la mission est de transporter de l’argent, probablement issu du trafic de drogue, de la plage de Saïdia aux côtes algériennes en jet-ski, pour le remettre aux agents d’un ancien parlementaire algérien nommé Ibrahim B..
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L’ancien élu avait pour mission de transférer les revenus du trafic de drogue en France au profit d’Abdenbi Bioui, surnommé « l’Oujdi » par ses propres moyens. À son tour, Bioui transférait une partie de cet argent aux Pays-Bas par l’intermédiaire d’une tierce partie. Il sollicitait également les services d’autres personnes à Oujda, Beni Drar et Casablanca pour le transfert d’argent issu du trafic de drogue.
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Ce réseau serait resté actif de 2006 à 2013, avant et après la construction de murs de sécurité entre le Maroc et l’Algérie, pour endiguer la contrebande de tous les produits entre les deux pays. Au total, 265 tonnes ont été trafiquées durant ces deux périodes, pour une valeur de 140 000 à 160 000 euros par tonne, selon les itinéraires et les distances parcourues, est-il précisé.
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Lors de son audition, Abdenabi Bioui a répété n’avoir pas de lien avec les faits qui lui sont reprochés, ni le trafiquant de drogue dénommé le Malien. Belkassem Mir, ancien député du Parti authenticité et modernité (PAM) à la première chambre, serait, lui aussi, impliqué dans cette affaire. Il a été accusé d’avoir falsifié un contrat pour une villa de luxe à Oujda, en plus d’avoir participé au trafic de drogue. Un troisième élu PAMiste cité dans cette affaire : Said Naciri, président du Wydad de Casablanca, parlementaire du PAM, et par ailleurs président du Conseil préfectoral de Casablanca. Il lui est reproché d’avoir reçu de fortes sommes d’argent sur son compte bancaire. Après l’annonce de leur comparution, ces trois membres du PAM ont été suspendus par le bureau politique du parti du tracteur.
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