Abdellah est né en 1973. Originaire d’une famille modeste tenue par une mère tendre mais autoritaire ne sachant ni lire, ni écrire, Abdellah passe son enfance dans la petite ville de Salé, près de Rabat. Très tôt, il s’éprend de cinéma populaire. Puis c’est la découverte de la littérature française et celle « du piège de l’écriture ».
René de Ceccatty, journaliste au Monde, signe la préface de son premier ouvrage, Mon Maroc, dans lequel Abdellah Taïa ouvre l’intimité de son enfance et de son adolescence. Plus tard, il jette un nouveau pont entre l’intime et la fiction dans Le Rouge du Tarbouche, suite de courts récits rédigés en français, langue qui, si elle n’est pas maternelle, l’a néanmoins fait naître à la vie intellectuelle et artistique. Pourtant, jamais il ne renie sa culture arabe, toujours présente dans sa manière d’écrire, sensuelle et épurée.
Il parle de ses envies d’écriture, de son rêve de cinéma et de son admiration pour des auteurs comme Rachid O., Mohammed Choukri ou Jean Genet. Simplement, il évoque son Maroc, l’initiation sexuelle, l’homosexualité, l’islam et le paganisme, la découverte de Paris enfin, ville de tous les possibles mais « qui ne vous relève pas si vous tombez ».
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