Les Marocains ont exprimé leur déception par rapport à la participation aux Jeux olympiques de Paris des athlètes marocains qui ont fait piètre figure et n’ont pas su défendre les couleurs nationales à cette compétition internationale.
Comme tous les enfants de son quartier d’enfance Boudir à Oujda, il était épris par certains acteurs des arts de combat et leurs prouesses sur les écrans de cinéma. Cet enchantement allait l’encourager à s’inscrire au club de taekwondo Ilyo-Do-Jang à Oujda sous la direction de Maître Kaddouri Yahia dès l’age de neuf ans. Son maître Yahia allait lui inculquer les rudiments d’un art qui était en vogue. L’élève assidu décrocha sa première médaille d’or lors du championnat du Maroc en 1996 alors qu’il n’avait même pas vingt ans. C’était le ticket gagnant qui allait lui permettre de représenter son pays dans différentes compétitions internationales.
Et suite à plusieurs victoires en compétitions nationales, il a été titularisé en équipe nationale. Il sera le seul représentant masculin de l’équipe nationale aux côtés de Mouna Benabderrassoul (pour les moins de 67 kilogrammes) et Ghizlane Toudali, (pour les moins de 49 kilogrammes) lors des prochains Jeux Olympiques de Pékin. Le taekwondo étant l’un des sports, avec l’athlétisme, qui peut rapporter des médailles au Maroc.
Abdelkader Zrouri vit actuellement à Bruxelles et s’entraîne à la Mudu Kwon Academy sous la direction de Maître Mustapha Akkouh. Il est déjà ceinture noire 3ème dan (Fédération mondiale de taekwondo) et capitaine de l’équipe nationale marocaine de Taekwondo, dirigée par Maître Hassan Ismaïli.
« Mes premières consécrations sur le plan international ont débuté lors du championnat des pays arabes en 1998. J’ai décroché alors la première place. En 2005 j’ai été consacré vice-champion du monde à Madrid. J’allais faire mieux en 2007 lors du championnat du monde à Pékin en 2007 si ce n’est une blessure de dernier moment. J’ai du me contenter d’une médaille de bronze. Je pense que ce n’est que partie remise car j’espère décrocher la plus haute distinction lors des prochains Jeux Olympiques et offrir à mon pays la joie qu’il me procure chaque fois qu’il me fait confiance ».
Et lorsque Zrouri évoque avec enthousiasme son attachement à son pays, c’est qu’il veut servir d’exemple à des milliers de jeunes Marocains vivant à l’étranger et qui sont tentés par les avantages que leur assurent la défense de couleurs autres que celles de leur pays d’origine. « La tentation est de taille, confie t-il à ALM, mais il faut savoir ce que l’on veut dans la vie. Grâce à Dieu je vis bien et mon pays m’honore avec cette confiance qui dure depuis presque dix ans. Et mon roi m’a décoré après notre participation à Athènes ».
Zrouri qui vient de recevoir le mérite sportif de la commune de Forest de Bruxelles au terme de l’année 2007 pour les résultats réalisés, souhaite que les pratiquants de ce sport bénéficient d’un contrat qui leur assure une préparation optimale.
C’est ce qui fait défaut à la pratique au Maroc. « En ce qui me concerne, malgré les résultats acquis au niveau international, je ne suis pas lié à la Fédération marocaine de taekwondo par un contrat professionnel à l’instar de ce qui se fait là où les jeunes marocains optent pour une deuxième nationalité pour défendre les couleurs du pays d’accueil », a-t-il déclaré. Cet ancien universitaire en biologie qui s’est converti en informaticien confirmé défend farouchement sa culture d’origine et pense que tout ressortissant marocain à l’étranger, doit honorer son pays ne serait-ce que par sa bonne conduite. « La fuite en avant ne résout rien », martèle t-il
Je veux créer un club de taekwondo répondant aux normes internationales et ayant pour but la promotion de la culture des arts martiaux, des sports de combat et de la self-défense. Les arts martiaux sont devenus un moyen de promotion sociale. Ils ont permis à des centaines de jeunes de mener un bon train de vie surtout dans le cinéma.
Un club qui consolidera aussi les liens avec les académies des arts martiaux internationales afin de bénéficier d’un héritage riche en enseignements, on contribuera à la promotion de l’image de marque d’un pays ou d’une ville.
C’est d’ailleurs dans cette optique qu’il a été contacté pour constituer une association composée de stars originaires de la ville d’Oujda, tels le judoka Adil Belkaid, le tennisman Youness El Aynaoui, le rugbyman Abdellatif Ben Azzi, Abdelkrim Kissi, le chanteur Hamid Bouchnak et autres afin d’apporter leurs expériences et celle des Marocains résidant à l’étranger au développement de la région orientale.
Aujourd’hui le Maroc - Ali Kharroubi
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