L’universitaire marocain Abdelkader Hakkou arrêté à Bruxelles
C’est une mésaventure qu’Abdelkader Hakkou ne va sans doute pas oublier de sitôt. Alors qu’il devait se rendre à l’Université Libre de Bruxelles (ULB) dans le cadre d’un projet...
Photo : Pierre-Yves Thienpont - Le Soir
Retenu pendant deux jours dans le centre fermé de Steenokkerzeel (Région flamande) après son arrivée à l’aéroport Charleroi, le professeur universitaire Abdelkader Hakkou évoque une « humiliation ».
« Je suis resté toute la nuit sur une chaise métallique, c’est humiliant. C’est difficile à accepter », a-t-il déclaré à la presse après sa libération suite à des contacts pris par l’ambassade du Maroc à Bruxelles et l’intervention des responsables de l’Université Libre de Bruxelles (ULB).
« J’étais surpris par l’accueil qui m’a été réservé à l’aéroport par la police, alors que mes collègues de l’ULB m’attendaient dehors. J’ai vécu un engrenage particulier ces deux journées et demi, c’est dommage pour un pays démocratique qui respecte les droits de l’homme », a déploré celui qui est aussi vice-président de l’Université Mohammed 1 er d’Oujda.
De son côté, le recteur de l’ULB, Yvon Englert, a dénoncé la course à l’extrême droite. « Je trouve que la Belgique va dans le mauvais sens. Il faut cesser de courir derrière l’extrême droite. Ce n’est pas la bonne piste. Nous avons besoin d’une ouverture sur le monde. Nous avons besoin surtout pour l’université d’avoir des collaborations sereines avec l’ensemble des pays y compris ceux du sud et je rappelle que ce professeur est ici dans le cadre d’une collaboration financée par les deniers publics, ce qui ajoute évidemment une couche de surréalisme à la situation ».
L’universitaire avait été arrêté par la police à l’aéroport de Bruxelles-Charleroi et était sous le coup d’un refoulement du territoire belge car il ne pouvait pas apporter les preuves suffisantes de son séjour dans le pays, avaient indiqué plusieurs médias locaux. Il n’avait pas, dit-on, assez d’argent liquide sur lui.
Aller plus loin
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