Le 15 octobre 2007, juste après l’élimination du XV de France en Coupe du monde de rugby, Abdel Benazzi annonce, dans nos colonnes, sa candidature au poste de manageur des Bleus. Elle ne sera pas retenue, mais près d’un an plus tard, l’ex-capitaine tricolore (78 sélections) ne regrette pas sa sortie médiatique et continue de faire entendre sa voix.
MARDI PROCHAIN, l’ancien troisième ligne centre des Bleus aura 40 ans. Le moment de jeter un oeil dans le rétroviseur et de revenir notamment sur ses déclarations tonitruantes de l’automne dernier. Des propos qu’il assume toujours : « Il fallait que j’exprime ma vision du rugby. Si cela a dérangé, je m’en fous ! Je reste intimement convaincu que j’ai le potentiel pour occuper cette fonction de manageur de l’équipe de France. »
L’intronisation du duo Lièvremont-Ntamack l’a finalement satisfait : « On a réussi la rupture en passant du système Laporte, basé sur la médiatisation, à un système plus discret s’appuyant sur la réflexion et la Direction technique nationale (DTN), qui en était exclue. J’ai la conviction que Marc (Lièvremont) va réussir. »
Consultant pour RTL, Abdel Benazzi est devenu un observateur avisé du petit monde de l’ovalie. Mais ce curieux de la vie n’hésite pas à explorer d’autres univers. Diplômé de l’Essec, il a ainsi créé une société de conseil en management (Benazzi Concept Management) destinée aux entreprises. Côté humanitaire, son association baptisée Nour (NDLR : lumière en arabe) sert de trait d’union entre l’Orient et l’Occident et contribue notamment à rénover des écoles au Maroc, au Sénégal et au Mali. Ce féru de golf (classé 16) partage désormais sa vie entre Paris et Oujda, sa ville natale au Maroc. Mais l’envie de rendre au rugby ce qu’il lui a donné demeure la plus forte : « Devenir dirigeant dans un club, pourquoi pas ? Si le projet me tient à coeur… »
Source : Le Parisien - Farid Zouaoui
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