Selon ce sondage réalisé pour CNEWS, et dont les résultats ont été rendus publics ce jeudi, 41 % des personnes interrogées seraient pour un pays sans migrants, légaux ou illégaux, alors que 59 % sont contre. Dans le détail, un sur deux Français de 65 ans et plus (45 %) sont favorables à un contrôle strict des flux migratoires. Chez les Français de 50-64 ans et les jeunes de 18-24 ans, on enregistre un résultat de 42 % pour et 58 % contre.
Du point de vue du statut social, les Français inactifs sont les plus favorables à une immigration zéro (45 %), suivis de la catégorie des Français les plus privilégiés (43 %), composée des chefs d’entreprise, les professions libérales ou celles à plus fort revenu du secteur privé. En termes de sensibilité politique, 92 % des électeurs du Rassemblement national (extrême droite) sont pour une immigration zéro, contre 72 % pour les électeurs de droite et 63 % pour les sympathisants Républicains.
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À l’opposé, la gauche est fortement contre l’arrêt de l’immigration légale, les Verts en tête avec 93 % d’électeurs écologistes qui sont contre, suivis de La France Insoumise (88 %), du Parti socialiste (81 %) et de la gauche (hors gauche radicale) (86 %).
Le débat sur l’immigration a refait surface ces derniers jours et sera sans aucun doute l’un des principaux thèmes qui seront abordés pendant la prochaine campagne présidentielle. « Il faut arrêter l’immigration illégale et légale », déclarait le 2 octobre, le potentiel candidat mais non encore déclaré, Eric Zemmour, lors d’une conférence à Lille. « Je veux arrêter les flux migratoires. Surtout venant d’une civilisation éloignée de la nôtre… », a a-t-il dit lors de l’émission Punchline sur CNEWS.
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À droite, Valérie Pécresse veut « stopper l’immigration incontrôlée », a-t-elle assuré mardi, lors de la présentation de son projet de révision constitutionnelle. La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, quant à elle, entend réduire « drastiquement » l’immigration par l’adoption d’une loi de réforme de « l’ensemble du droit applicable aux étrangers ». De son côté, Arnaud Montebourg opterait plutôt pour la mise en place « d’une immigration économique limitée aux filières professionnelles sous tension ».