
"Les oubliés du Maroc" racontent leur calvaire
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Steeve et sa petite famille ont quitté leur commune de Saint-Sever-de-Rustan dans les Hautes-Pyrénées le 4 mars dernier, pour des vacances au Maroc et en Espagne. C’était sans compter avec les revers de la crise sanitaire liée à la propagation du coronavirus.
Après quinze jours de voyage, la famille est informée de la fermeture prochaine des frontières entre la France et l’Espagne et entre l’Espagne et le Maroc. "Quand nous avons appris cela, nous avons contacté l’ambassade. Cette dernière nous a conseillé de rejoindre le port de la Ceuta afin d’être rapatriés", raconte Steeve. À bord de son véhicule 4X4, équipé pour les longs périples, ils rejoignent ce lieu, croyant être au bout de leurs difficultés. "Deux heures plus tard, nous apprenons que le port est à nouveau fermé, jusqu’à nouvel ordre", détaille le touriste.
Ce n’est que le mercredi 24 mars qu’il reçoit un SMS de l’ambassade qui lui demande de se rendre au port de Tanger med, à trente kilomètres au sud de là où ils sont stationnés. À leur arrivée, non seulement les responsables de ce port ne sont pas au courant de leur venue, mais ils ont remarqué qu’ils ne sont pas les seuls dans le cas. "Il y a environ 1 000 à 1 200 camping-caristes dans ce convoi", raconte Steeve, au bord de la crise de nerfs.
C’est ainsi qu’il leur a été proposé de stationner à quelques mètres du port, "sur un parking bétonné avec un point d’eau et quatre toilettes". "1 200 personnes stationnées à moins d’un mètre. Des enfants, des bébés, des personnes âgées, parfois atteintes de problèmes respiratoires, vivent ici", s’alarme Steeve. La famille vit confinée dans son véhicule.
"Les conditions sont difficiles et le pire dans tout cela, c’est que nous ne savons pas combien de temps cela va durer", explique l’habitant de Saint-Sever-de-Rustan qui souligne avoir l’impression d’être oublié des pouvoirs publics. "Nous voulons juste savoir si des choses sont enclenchées concernant notre situation et celle de toutes ces personnes vivant sur ce parking", s’insurge le trentenaire. Steeve ne cache pas sa colère. Après plus de quatre jours, bloqué sur ce parking, il est à bout de nerfs.
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