À défaut de pouvoir recycler l’argent sale dans l’économie régulière, les filières de drogue se sont attaquées au secteur informel, où le cash fait gravement défaut depuis l’éclatement de la crise sanitaire.
Séduits par l’offre de microcrédit proposée par des trafiquants de la drogue à Casablanca, de nombreux marchands ambulants se sont précipités pour signer les reconnaissances de dette ou remettre des chèques en blanc, informe Assabah.
Pour les centaines de marchands dupés, l’opération était facile, simple et surtout arrivait au moment opportun. Ils ignoraient qu’ils allaient devoir rembourser leur prêt trois fois plus cher.
Pour avoir contracté un montant de 5 000 dirhams, certains ont été contraints de rembourser 30 000 dirhams, une somme justifiée par des intérêts de retard et d’autres frais afférents, précise le journal. À défaut de paiement, ils sont menacés de représailles. Et ce sont des petits truands, engagés par les trafiquants, qui se chargent de cette sale besogne.