La chambre criminelle de Kénitra a prononcé 14 acquittements au terme de ce procès ouvert le 28 août dans le cadre des investigations liées aux attentats qui ont fait 45 morts à Casablanca le 16 mai dernier.
Six prévenus ont été condamnés à des peines de réclusion allant de cinq à quinze ans alors que 21 autres se sont vu infliger des peines allant de 6 mois à quatre ans.
Les quarante deux prévenus étaient poursuivis pour "association de malfaiteurs dans le but de porter atteinte à sûreté de l’Etat, incitation à la violence, atteinte aux valeurs sacrées, utilisation de moyens susceptibles d’ébranler la foi d’un musulman et appartenance à une association illégale".
Le 28 août, la chambre criminelle de Kénitra avait déjà condamné sept membres d’une "cellule" intégriste appartenant au courant de la "Salafia Jihadia" à des peines allant de deux à trois ans de prison.
Plusieurs procès d’islamistes accusés d’appartenir à la Salafia Jihadia, un courant mis en cause directement dans les attentats de Casablanca, continuent par ailleurs de se dérouler dans d’autres villes, notamment à Casablanca, à Fès et dans la capitale Rabat.
Un total de quatorze condamnations à mort ont été jusqu’ici prononcées par des tribunaux marocains à l’encontre d’intégristes arrêtés lors des coups de filet policiers qui ont suivi les attentats.
Le ministre marocain de la Justice, Mohamed Bouzoubâa, a indiqué lundi que 906 islamistes ont été arrêtés au total dans ce cadre, ajoutant que le "péril est toujours là" et que d’autres enquêtes sont en cours.
afp