Malika El Aroud, condamnée pour terrorisme en 2008, est décédée à l’âge de 64 ans. Cette femme, qui avait la double nationalité belge et marocaine, avait été déchue de sa nationalité belge en 2017 pour avoir « gravement manqué à ses devoirs de citoyenne belge ». Les autorités belges avaient lancé une procédure d’expulsion à son encontre, mais son avocat avait introduit une demande d’asile politique qui avait été refusée.
Malika El Aroud avait été reconnue coupable d’avoir organisé, avec son mari Moez Garsallaoui, une filière d’envoi de combattants djihadistes de la Belgique vers l’Afghanistan. Elle avait également été mariée auparavant à un autre djihadiste, Dahmane Abd el-Sattar, qui avait été impliqué dans l’assassinat du commandant Massoud en Afghanistan en 2001, deux jours avant les attentats du 11 septembre aux États-Unis.
Le 11 octobre 2018, Malika El Aroud avait été arrêtée en vue de son expulsion et conduite au centre fermé de Bruges. Son avocat avait alors introduit une demande d’asile politique, invoquant le fait que sa cliente serait exposée à la torture ou à des traitements inhumains et dégradants si elle était renvoyée vers le Maroc. Cette demande avait été rejetée, tout comme une procédure en extrême urgence lancée devant le Conseil du contentieux des étrangers.
La Belgo-marocaine était une figure controversée, considérée comme une propagandiste islamiste radicale. Elle avait également été accusée d’avoir collaboré avec les auteurs des attentats de Madrid en 2004. Son décès a été confirmé par son avocat, Me Nicolas Cohen, qui n’a pas précisé les causes de sa mort.