L’annonce a été faite par le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué qui indique que cela « constitue une reconnaissance de la crédibilité de la justice marocaine et de la fiabilité des accusations portées par le Maroc contre M. Chaou », soulignant que ce dénouement « constitue un développement important dans le traitement de cette affaire liée au crime organisé et qui dure depuis des années ».
Les autorités marocaines évoquent déjà son extradition vers le Maroc et son jugement. Le ministère affirme que Chaou « sera jugé au Maroc conformément à la loi en vigueur et dans le respect des garanties requises » et ce « après sept ans d’attente et pour la première fois, les requêtes marocaines sont traitées de manière sérieuse et concrète ».
Si Said Chaou est extradé vers le Maroc, il risque de longues années de prison. Il est accusé de crime d’homicide volontaire, de constitution d’une association de malfaiteurs, de délits de corruption et de trafic international de drogue. Qualifié de « criminel notoire », par le ministère, il avait, lit-on, « tenté vainement de se dérober de ses crimes, en avançant des considérations prétendument politiques ». En d’autres termes, on lui reproche de piloter et de financer le mouvement Hirak depuis l’étranger.