Le retard pris par le Maroc est dû, selon la ministre espagnole de l’agriculture Isabel García Tejerina, à de simples aléas de procédures au niveau marocain. L’accord avait en effet été signé en conseil de gouvernement et attendait d’être paraphé par le Roi Mohammed VI.
La veille, dans une déclaration à l’agence EFE, la ministre se disait très optimiste sur l’issue positive de cette affaire et s’attendait à ce que Felipe VI aborde la question avec le Roi Mohammed VI, comme il aurait abordé toutes les questions touchant l’Espagne.
Cette signature signe l’arrivée dans les eaux territoriales marocaines de 126 bateaux de pêche européens, dont une écrasante majorité en provenance d’Espagne. Cette entrée était très attendue du côté espagnol, où des milliers de familles restent tributaires de la pêche dans les eaux marocaines.
Du côté marocain, la non ratification définitive par le Maroc était, dit-on au niveau des instances européennes, une réponse au revirement européen sur sa politique agricole, ratifiée par l’UE malgré les contestations marocaines.
L’Europe a en effet décidé il y a quelques semaines de revoir complètement son accord agricole avec le Maroc. Actuellement une majorité de produits agricoles marocains est exonérée de taxes à leur entrée en Europe.