Lors du segment de haut niveau du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, Lazhar Soualem, représentant permanent d’Algérie à Genève, a accusé le Maroc d’espionner ses alliés à l’aide du logiciel israélien Pegasus, objet de polémique après les révélations de Forbidden Stories et ses partenaires.
« Il (le Maroc, NDLR) manipule l’opinion publique internationale, réprime violemment ses opposants, y compris par sa police numérique, et espionne grâce au sinistre logiciel Pegasus ses propres alliés, dont ceux ici de la place diplomatique de Genève », affirme Lazhar Soualem en réaction à l’intervention du ministre marocain de la Justice, Abdellatif Ouahbi qui s’en serait pris à l’Algérie lors de la rencontre de Genève. Selon le diplomate algérien, le responsable marocain a attaqué l’Algérie parce qu’elle reste « attachée à la légalité internationale, solidaire d’un peuple qui refuse l’occupation et le fait accompli de la colonisation et qui demande depuis plus de quatre décennies l’organisation d’un référendum d’autodétermination ».
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Le représentant marocain donne « une image idéalement satisfaisante des performances de son pays », alors que les manifestants occupent les espaces publics de 50 villes marocaines depuis des semaines « pour dénoncer la rapine, la prédation et l’injustice sociale, dévalisant les commerces alimentaires et réclamant le changement », fait-il observer, qualifiant le Maroc de « royaume faussement constitutionnel » qui « […] travestit les réalités induites par l’occupation militaire d’un territoire pour lequel il ne dispose pas de titre de propriété ».