L’OMDH réclame l’égalité homme-femme dans la constitution
A l’occasion de la journée de la femme, l’Organisation marocaine des droits de l’homme (OMDH) a demandé l’inscription de l’égalité homme-femme dans la constitution marocaine.
Le Parti de la justice et du développement (PJD) condamne et dénonce les propos de la présidente du CNDH, Amina Bouayach, selon lesquels, le système de l’héritage tel qu’institué au Maroc contribuerait à la « féminisation de la pauvreté ».
Dans un communiqué, le secrétariat général de la formation islamiste a déclaré qu’il « suivait avec une grande inquiétude les efforts continus de certaines parties pour porter atteinte au système d’héritage en vigueur, qui tire sa référence de la charia islamique ».
À lire : Maroc : à quand l’égalité dans l’héritage entre l’homme et la femme ?
Le PJD s’étonne que ces propos viennent de « la présidente d’une institution nationale, au sein de laquelle la loi est censée être respectée » et lui demande de « cesser de porter atteinte aux constantes religieuses des Marocains ». Amina Bouayach avait déclaré le 14 juin dernier, lors de la présentation des résultats d’une étude sur le système de l’héritage au Maroc, que « l’inégalité dans les droits économiques, sociaux et culturels est une réalité qui ne peut être niée, ni ignorée. Elle est plutôt considérée comme le dénominateur commun dans la plupart des régions du monde, où le phénomène de féminisation de la pauvreté est répandu, comme un résultat de la discrimination à l’égard des femmes et de leur statut inférieur dans les sociétés ».
À lire : Le Maroc 144ᵉ au niveau mondial en matière d’égalité des genres
Au cours de son intervention, la présidente du CNDH a clairement souligné que des « raisons culturelles liées principalement aux coutumes et aux traditions », et d’autres « juridiques », principalement dues à la législation en vigueur sont à la base de cette situation. Mais pour le PJD, « réformer certains aspects de l’injustice subie par les femmes marocaines passe d’abord par le respect des droits économiques et sociaux, et non en accusant les textes religieux d’être responsables du phénomène de pauvreté dont souffrent tant les femmes que les hommes ».
À lire :Maroc : ils tuent leur oncle à cause d’un héritage
Toutefois, le parti est conscient qu’il faut qu’une évaluation de la Moudawana en vigueur depuis 20 ans, mais bien « loin de toutes déclarations hostiles aux valeurs religieuses ».
Aller plus loin
A l’occasion de la journée de la femme, l’Organisation marocaine des droits de l’homme (OMDH) a demandé l’inscription de l’égalité homme-femme dans la constitution marocaine.
Dans la lettre royale lue devant le CCDH par Mohamed Moâtassim, conseiller du Roi, le 10 décembre dernier, à l’occasion du soixantième anniversaire de la Déclaration universelle...
Le classement 2021 du Global Gender Gab positionne le Maroc au 144ᵉ rang au niveau mondial sur les 156 pays indexés et à la 12ᵉ place dans la région Mena selon le rapport 2021...
Très connue au Maroc pour ses positions progressistes, l’intellectuelle marocaine Asma Lamrabet a annoncé sa démission du Centre des études féminines en islam.
Ces articles devraient vous intéresser :