Le procès de Ridouan Taghi se déroule dans conditions exceptionnelles. En dehors de la grande sécurité qui y règne, la semaine passée déjà, le tribunal avait décidé que seules les parties à la procédure, à savoir les juges, les procureurs, les suspects et leurs avocats, pouvaient assister à l’audience. Le public et les journalistes y sont interdits. ceux-ci doivent rester dans une zone réservée à la presse, loin du tribunal.
Il s’agit, font observer plusieurs médias néerlandais, d’une session intermédiaire dans le procès contre le gang, qui porte le nom de "Marengo". Le Cabinet d’avocats, Ficq & Partners, qui assiste quatre avocats et quatre suspects dans ce procès, a demandé au tribunal d’accorder à la presse un accès privilégié. "Au nom de nos clients à Marengo, nous venons de demander au tribunal d’accorder un accès privilégié à la presse", écrit le Bureau sur Twitter. "Cette demande a depuis été rejetée", conclut-il.
Toutes ces mesures sans précédent sont la conséquence directe de l’assassinat brutal de l’avocat Derk Wiersum, la semaine dernière. Celui-ci était le conseiller de Nabil B, témoin clé dans le procès de Taghi et de son gang. Depuis son assassinat, tous les juges et les officiers impliqués dans le procès "Taghi" ont vu leur sécurité renforcée.
Considéré comme le chef de l’un des gangs criminels les plus puissants des Pays-Bas, Ridouan Taghi est soupçonné de multiples liquidations dans la pègre d’Amsterdam et d’Utrecht. Il est en fuite depuis des années et réside presque certainement à l’étranger, tout comme son acolyte, Saïd Razzouki.