Gad Elmaleh, 52 ans, est un humoriste et acteur maroco-canadien, actif depuis plus de 25 ans. Il est surtout connu en France pour ses spectacles de stand-up. À combien s’élève la fortune de l’ex-compagnon de Charlotte Casiraghi ?
La production nationale a doublé, les salles de cinéma ferment et 60% des marocains ne regardent pas de films. C’est ce qui ressort d’une étude publiée par le cabinet valyans sous la demande du centre cinématographique marocain (CCM).
Un chiffre révélateur. 22, 5 millions des habitants du Maroc ne font pas le déplacement au cinéma pour voir un film. Cela représente 60% des marocains qui ne voient jamais de films dans les salles obscures. C’est ce qui a été publié par le cabinet de consulting « Valyans ». Sous la demande du Centre cinématographique marocain (CCM), ce bureau d’étude a établi un scanner de la situation du cinéma marocain. De la distribution jusqu’à la production, tous les métiers du cinéma ont été passés au crible. Le résultat est étonnant. Les entrées au cinéma ont enregistré une véritable chute représentée par un taux de –77%. Ce seuil menace, selon la même étude, de passer sous le seuil des 2 millions d’ici à l’an 2010. Du coup, les exploitants des quelques salles de cinéma voient leurs recettes baisser de 42%. Les salles de cinéma ferment les unes après les autres.
Dans les années 70, ces espaces étaient supérieurs à 250. Aujourd’hui, on en compte à peine 140 dans les principales villes du Maroc. Il y a des villes qui sont totalement privées de cinéma. A l’exemple de Ouarzazate, Nador, Temara, ou encore El Jadida. La dernière fermeture en date est celle de la salle Renaissance à Rabat. Celle-ci a mis la clef sous le paillasson au mois de février dernier.
Dans un entretien à la presse magazine, le directeur du centre cinématographique marocain Nourredine Sail, déclare que la question « coût » n’est pas la raison pour laquelle les Marocains désertent les cinémas.
Et pour preuve, même si la salle du Septième art à Rabat qui est gérée par le CCM propose un tarif de 10 DH pour les étudiants, elle n’en est pas plus fréquentée. Pour que les spectateurs renouent avec le cinéma et apprennent à se rendre sur place, le CCM a trouvé une astuce. Créer un fonds d’investissement pour la construction de nouvelles salles. Aux cotés de la mauvaise santé affichée du côté de la fréquentation des salles obscures, l’étude rapporte le boom noté au niveau de la production nationale. Depuis 1998, la production nationale a doublé par rapport à 1990-1997 pour huit longs-métrages par an en moyenne. Ceci constitue 13% de parts de marché en 2004. Le budget moyen par film reste assez faible : 5 millions de dirhams contre 24 en Espagne et 50 en Corée du Sud. Les subventions publiques, par contre, ont doublé jusqu’à 36 millions de dirhams, soit environ un quart du budget de chaque film.
C’est une situation paradoxale que vit le cinéma marocain. Pour le réalisateur Ahmed Al Maânouni l’augmentation de la production se repercute surtout au niveau des téléfilms. « Les Marocains regardent de plus en plus la télévision, mais le film cinéma traverse toujours une dure épreuve », a-t-il souligné à ALM. Pour améliorer la situation actuelle, il faudrait mettre fin au piratage. Les spectateurs préfèrent voir des films à 5 DH plutôt qu’opter pour la projection au cinéma.
Cette étude dont les résultats ont été communiqués au CCM au mois de février est passée au dernier conseil d’administration. Le CCM s’attelle actuellement à la mise en application des revendications de cette étude.
Aujourd’hui le Maroc - Qods Chabâa
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