Diplômée en géopolitique, Ines Tazi n’avait pas pour ambition de faire de la téléréalité. Mais ses activités parallèles à son domaine de compétences l’ont fait intégrer dans ce monde qui, selon elle, a besoin de changements. « J’ai trop souvent été gênée par l’image renvoyée par la téléréalité : la femme objet, la masculinité exacerbée, les mises en scène… », explique-t-elle au journal Midi Libre.
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La jeune femme a été repérée par Netflix France grâce à sa présence sur les réseaux sociaux et à sa « société inspirée du rituel du hammam marocain ». Pour celle qui a participé au tournage de sa première téléréalité « The Circle » en 2019, l’heure a sonné pour que la téléréalité se démarque du cliché habituel. « Il est important de diversifier les codes moraux de manière radicalement inclusive et progressive. Je ne dis pas que c’est mission accomplie, loin de là. Mais c’est un début dans une industrie qui a trop longtemps été imperméable au changement, et est culturellement trop homogène ».
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Même si elle sait que la tâche ne lui sera pas facile, Ines Tazi pense que c’est un risque à prendre. « Je suis pleine de contrastes et de paradoxes, à la fois par l’image glamour que je peux véhiculer sur les réseaux sociaux mais aussi à travers mes hobbies, mon parcours professionnel ou personnel. Aujourd’hui il y a plein d’autres moyens de s’exprimer via les podcasts ou les réseaux sociaux, donc je vais continuer dans ce sens », poursuit-elle.
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Malgré son rôle dans « Perfect Match », la jeune influenceuse pense que le monde de la téléréalité est « toxique », mais il attire de nombreux consommateurs et a réussi à faire la renommée de bien de personnalités. Aujourd’hui fière des expériences acquises, la Marocaine s’apprête à se tourner vers d’autres projets, mais cette fois-ci dans la mode. « C’est une industrie en pleine ébullition, car elle est agitée par des questions identitaires, culturelles et environnementales majeures. J’ai envie d’être actrice de ce changement en m’alliant à des talents – quel que soit leur parcours – qui se sentent concernés et partagent cet engouement, tout en mettant en avant la mode française ».