La gazoduc Maroc-Nigéria plus que jamais d’actualité

9 février 2022 - 00h40 - Economie - Ecrit par : A.T

Alors que l’Europe est embourbée dans une crise géostratégique liée à l’exportation du gaz avec les États-Unis et la Russie et que l’Algérie a coupé ses livraisons, le Maroc pourrait profiter de son projet de gazoduc avec le Nigeria pour réduire son déficit énergétique et sa dépendance.

C’est ce qu’a indiqué Mohamed H’Midouche, ancien banquier, qui est revenu sur les enjeux de ce méga projet et le niveau d’avancement du projet.

Dans une interview accordée à L’Opinion, l’expert a expliqué que la première phase des études a été achevée en 2020. La seconde phase des études est programmée pour cette année, précisant qu’elles ont été financées en grande partie par le Maroc et le Nigeria, le reste financé conjointement par la Banque Islamique de Développement et le Fonds de l’OPEP (OFID).

Le projet va connaître une accélération au terme de l’achèvement et de la validation par toutes les parties prenantes des études qui sont en cours d’exécution, a-t-il indiqué, ajoutant qu’une fois finies, les États concernés se concerteront en vue de déterminer la meilleure stratégie à adopter en vue d’assurer le financement du projet de construction du gazoduc auprès des acteurs qui auront la charge d’exploiter le gazoduc et la commercialisation du gaz qui sera acheminé du Nigeria vers le Maroc et même en Europe.

A lire : Un pas de plus est franchi dans la réalisation Gazoduc Nigeria-Maroc

D’un coût total de 25 milliards de dollars américains, ce pipeline est un projet qui ne connaitra pas de difficultés pour son financement, a souligné H’Midouche, ajoutant que plusieurs facteurs militent en sa faveur. Il a cité l’engagement des deux pays, puissances africaines, et l’appui de la Cedeao.

D’ailleurs, a-t-il indiqué, la Banque Islamique de Développement et le Fonds de l’OPEP qui financent les études de faisabilité ont déjà leurs côtés d’autres bailleurs de fonds régionaux ou internationaux, telles que les banques commerciales marocaines et ouest-africaines opérant au Maroc et dans l’espace et des grandes majors internationales du secteur gazier, pour participer au financement de ce méga projet.

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