À l’heure où la guerre fait rage entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, l’actrice canadienne d’origine marocaine Emmanuelle Chriqui dénonce le déferlement d’antisémitisme.
Cela fait maintenant deux ans que ces deux grands évènements se chevauchent tout en rivalisant d’originalité et de succès pour devenir le meilleur festival du monde arabe. Quel que soit le résultat de cette compétition qui semble interminable, le Maroc reste très présent au festival de Dubaï. Cette édition connaît en effet la participation de quatre films nationaux sans compter les musiciens qui animeront les nuits de Dubaï.
Dans le cadre de sa nouvelle catégorie introduite cette année « rythms and reels » (rythmes et bobines), le festival de Dubaï invite deux réalisateurs marocains à dévoiler leurs documentaires musicaux. Le premier n’est autre que l’ex-directeur du festival du film arabe de San Francisco et grand revenant au pays, Khalil Benkirane, qui participe avec son film « Le fil blanc », un film né d’une rencontre entre deux hommes, dont un est fou de musique et l’autre passionné d’images. « Alors que Cheb i Sabbah enregistrait son album qui contenait les voix de femmes maghrébines, dont des Marocaines comme les Haddarat,
Bnet Marrakech…, je l’ai suivi dans chacune des étapes de la création », nous raconte Khalil Benkirane.
Tout a commencé pour ce dernier quand Cheb i Sabbah, compositeur d’origine algérienne et champion des compilations de World Music, lui parle de son nouveau projet où il compte transformer de la musique traditionnelle en musique contemporaine. « L’idée même du projet reflétait un peu mon désir de faire le pont entre ma vie de 21 ans aux Etats-Unis et mon pays, le Maroc. D’autant plus que j’ai pensé qu’il fallait bien rendre hommage à ces chanteuses qu’on entend toujours mais qu’on ne voit pas souvent sur les affiches ou sur les écrans. Le film montre également que les préjugés de la société américaine sur les pays arabes sont complètement faux », explique l’artiste. « Le fil blanc » sera donc présenté en avant-première le 14 décembre à Dubaï avant d’être dévoilé au public marocain en début janvier prochain. Il est à rappeler que le film a déjà participé à deux festivals de cinéma en Allemagne et aux Pays-Bas. La projection du film sera suivie d’un concert de musique où la troupe de nomades marocaines Bnet Marrakech chanteront leurs meilleurs morceaux de chant traditionnel arabe et berbère, et ce, sur les rythmes mixés par DJ Zayan Freeman.
Le deuxième cinéaste à représenter le Maroc est Mohamed Achaour qui, lui, est en compétition officielle pour les courts-métrages avec son film « Percussion Kid ». L’opus de 16 minutes a déjà raflé le Grand prix lors du Festival de la télévision du Caire et a par ailleurs été projeté au festival de Cannes dans la catégorie du « Short Film Corner ».
Un autre film se joint à l’aventure. Il s’agit du dernier primé au festival de cinéma national de Tanger, « Les cœurs brûlés » d’Ahmed Maânouni. Ce long-métrage en noir et blanc retrace l’histoire d’une amitié telle qu’on la vivait autrefois, mêlant sincérité et amour.
Nabil Ayouch sera également de la fête avec sa toute dernière œuvre « Whatever Lola Wants » dont la sortie est prévue pour avril 2008. Le film, qui met à l’affiche le Marocain Assaad Bouab et les Américaines Carmen Lebbos et Laura Ramsey, sera présenté en avant-première mondiale. Le festival international du film de Dubaï est ainsi une occasion pour les participants marocains de faire connaître leurs films à un nouveau public. Bonne chance donc à « Percussion Kid » qui est en lice pour remporter son deuxième grand prix.
Projection de 141 films
Le Dubai International Film Festival (DIFF) en est cette année à sa quatrième édition qui verra la projection de 141 films représentant 52 pays, dont 16 seront sur les écrans pour la première fois. Parmi les films au menu, "Michael Clayton" de George Clooney qui sera projeté à l’ouverture du festival, ainsi que "Bee Movie", un film d’animation américain en images de synthèse réalisé par Steve Hickner et Simon J. Smith. Outre la star de "Basic Instinct", Sharon Stone qui y présidera une soirée de gala pour récolter des fonds pour la lutte contre le sida. D’autres stars seront de la fête, notamment George Clooney et Danny qui doit recevoir un prix pour l’ensemble de sa carrière.
Le Matin - Khadija Smiri
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