Youssef, un exemple d’intégration réussie d’un migrant en Espagne
Youssef Rahmani est arrivé en Espagne sur une patera il y a deux ans. Devenu majeur, et après avoir passé quelques mois dans un centre de migrants, il reste confiant, optimiste...
Dahamouh, El Yayaoui et Zhor, trois jeunes migrants d’origine marocaine racontent leur parcours, depuis leur arrivée en Espagne jusqu’à leur intégration, en passant par les difficultés rencontrées.
Dahamouh a décidé de quitter le Maroc à l’âge de 17 ans pour se construire un meilleur avenir en Espagne. Le bateau qui le transportait avec d’autres migrants, a chaviré et ils ont été sauvés et placés dans un centre pour mineurs à El Bosque. Comme lui, Zhor, une jeune Marocaine qui « voulait un changement dans [sa] vie », a aussi embarqué sur un bateau de fortune pour l’Espagne. El Yayaoui, lui, était dans un centre pour mineurs à Melilla avant de rejoindre Chiclana. Les trois Marocains avaient le même objectif : améliorer leurs conditions de vie, rapporte La Voz Digital.
Avec l’aide de l’Association des familles solidaires pour le développement de Chiclana (Horeca), ils ont réussi à s’intégrer en Espagne et avoir une vie meilleure qu’au Maroc. « Je préfère travailler que voler », confie Dahamouh qui a commencé une formation en électricité dès son arrivée en Espagne, mais a dû l’interrompre pour travailler. « J’avais beaucoup de charges. Je devais payer mon loyer », a-t-il indiqué. El Yayaoui, lui, a suivi des cours de jardinage et envisage de passer son permis de conduire. Quant à Zhor, elle a poursuivi ses études secondaires pour réaliser son rêve de devenir infirmière.
À lire : Le diplôme comme clé de la réussite pour un jeune Marocain en Espagne
Aujourd’hui, Dahamouh travaille dans une pizzeria. Bien qu’il n’ait pas suivi des cours d’hôtellerie, il assure avoir acquis quelques expériences dans le domaine au Maroc. « J’aime faire ça parce que je me sens bien et à l’aise », témoigne-t-il. El Yayaoui, de son côté, travaille dans un bar de plage et se réjouit d’avoir eu cette « opportunité ». Zhor, elle, est employée de cuisine dans un restaurant marocain à La Barrosa. Grâce à ce travail, elle pourra louer un petit appartement et « mener une vie normale », tout en poursuivant ses études pour devenir infirmière.
Les trois jeunes arrivent à économiser l’argent qu’ils gagnent en Espagne pour aider leurs familles au Maroc. « J’utilise une partie de l’argent pour mes frais de subsistance ici et j’envoie une partie à ma famille », détaille El Yayaoui qui veut travailler dur pour devenir un « chef ». Zhor espère terminer ses études et trouver un meilleur emploi. « Mon but ultime est de rester ici en Espagne et de faire ma vie », affirme-t-elle.
Aller plus loin
Youssef Rahmani est arrivé en Espagne sur une patera il y a deux ans. Devenu majeur, et après avoir passé quelques mois dans un centre de migrants, il reste confiant, optimiste...
Aux Pays-Bas, les descendants de migrants marocains s’intègrent davantage, gagnent mieux leur vie et sont mieux éduqués, selon un récent rapport du Bureau de planification...
Un jeune marocain de 22 ans qui avait abandonné ses études depuis le primaire, a dû reprendre les cours en Espagne pour avoir plus d’opportunités sur le marché du travail.
Hamza Bouqaid, un migrant marocain qui vient d’avoir 18 ans, a obtenu son premier contrat de travail en tant qu’agent d’entretien au club Nazareth pendant cette saison estivale.
Ces articles devraient vous intéresser :