La part du premier versement du Maroc est d’une valeur de 23,44 millions d’unités de compte, soit environ 32 millions de dollars, débloquant ainsi l’allocation de sa part des nouvelles actions émises. À ce jour, le Maroc représente le deuxième actionnaire « régional » de la Banque africaine de développement (BAD), derrière le Nigeria qui a versé en juillet 2020, environ 79 millions de dollars, conduisant à l’augmentation de ses droits de vote qui étaient de 9,37% en décembre 2019, fait savoir Jeune Afrique.
Le royaume détient, quant à lui, au 31 décembre 2020, un total de 5,46% des droits de vote proportionnellement à sa participation au capital, devant l’Égypte totalisant, 3,8%, l’Afrique du Sud 3,36%, et l’Algérie 3,3%. Mais il y a un an, le Caire, Pretoria, Alger et Abidjan devançaient Rabat au capital de l’institution présidée par le Nigérian Akinwumi Adesina.
Par ailleurs, 11 autres pays africains dont le Bénin, le Burkina Faso, le Kenya, l’Île Maurice, le Rwanda et le Sénégal ont déjà procédé à leur versement. Quant à l’Afrique du Sud, elle a procédé à un versement partiel. En ce qui concerne les autres actionnaires africains, plusieurs pays dont l’Égypte, l’Algérie, la Tunisie et le Togo verseront leur quote-part cette année.
En dehors du versement de sa participation dès 2020, le Maroc a aussi accepté de souscrire à une partie des actions allouées au Botswana et aux Seychelles ayant décidé d’accepter la moitié. Par ailleurs, près de 60% du capital de l’institution sont destinés aux actionnaires régionaux et le reste, aux actionnaires étrangers dont les États-Unis, le Japon, l’Allemagne, le Canada et la France dont les versements sont attendus en 2021.
Toutefois, d’après les prévisions de la BAD, au terme de cette nouvelle augmentation de capital, le « classement » des actionnaires africains devrait retrouver ses marques d’hier. Ainsi, le Nigeria devrait redescendre de près de 9% des droits de vote devant l’Égypte, l’Algérie, la Côte-d’Ivoire et le Maroc, mais seulement, si les versements sont effectués à temps.