Pas de libération pour les manifestants de Fnideq interpellés

11 février 2021 - 22h00 - Espagne - Ecrit par : G.A

L’examen du dossier des quatre personnes arrêtées dans le cadre des manifestations contre la dégradation de la situation économique au Maroc, a été repoussé au 16 février par le tribunal de première instance de Tétouan. La cour a également rejeté les demandes de mise en liberté provisoire présentées par le collège des avocats des mis en causes.

Le dossier a été ouvert après que le parquet de Tétouan a décidé, lundi, de poursuivre en état d’arrestation les quatre personnes interpellées, dont un militant d’Al Adl Wal Ihssane « Justice et Bienfaisance ». Il s’agit de Yassine Razine, Reda Al-Aafiqi, Noureddine Al-Hichu et Mohamed Makdar, dont la défense est assurée par 30 avocats venus les soutenir.

Le vendredi 5 février dernier, dans la ville de Fnideq, les forces de l’ordre ont dispersé un sit-in organisé pour dénoncer et protester contre la détérioration des conditions de vie de la population locale, suite à la fermeture de la frontière avec Ceuta. La situation a très tôt viré en affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.

Les quatre personnes arrêtées sont accusées, entre autres, d’« insultes proférées contre les éléments des forces publiques, coups et blessures, désobéissance, violation de l’état d’urgence sanitaire et participation à un rassemblement non autorisé ».

Pour Maître Mohamed Achkour, avocat au barreau de Tétouan et membre de la défense, le tribunal de première instance de Tétouan a « commis une erreur en refusant de libérer provisoirement les quatre détenus ». Il estime que « l’État aussi se trompe dans son appréciation de la gravité de la situation et des conséquences possibles de la situation dans la ville de Fnideq ».

Dans un média local, il a déclaré que si l’État tient à redonner confiance aux citoyens, cela passe nécessairement par « la libération des quatre jeunes sous toutes garanties ». Il a fait remarquer que l’un des détenus a été interpellé à son domicile, tandis qu’un autre a été arrêté devant une mosquée. « Il n’y a pas de preuves de flagrant délit, de photos des accusés ou de vidéo prouvant ce qu’on leur reproche ».

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Manifestation - Ceuta (Sebta) - Fnideq - Crise économique - Chômage - Coronavirus au Maroc (Covid-19) - Etat d’urgence au Maroc

Aller plus loin

Des habitants de Fnideq à nouveau dans la rue

Malgré l’intégration de plusieurs centaines de femmes-mulets dans le secteur du textile, les habitants de Fnideq ne décolèrent pas. Ils l’ont fait à nouveau savoir à travers une...

Fnideq : relaxe et peine de prison avec sursis pour les quatre jeunes interpellés

Les quatre jeunes interpellés dans le cadre des manifestations du 5 février à Fnideq ont été condamnés à six mois de prison avec sursis. Sur ordre du procureur, ils ont été...

Fnideq : 700 femmes-mulets recasées dans le textile

Quelque 700 femmes-mulets vont être recasées dans des usines de textile grâce au programme intégré de développement économique et social de la préfecture de M’diq-Fnideq, et la...

Fnideq : la société civile demande un plan de relance économique

La société civile de Fnideq appelle à la mise en place d’un « plan de relance économique urgent pour sauver la ville ». Ce plan doit prendre en compte la réouverture des...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : la chute des ventes de voitures neuves continue

Les ventes de voitures neuves au Maroc sont toujours dans le rouge. À fin septembre, 120 905 unités ont été vendues, soit une baisse de 8,15 %, comparativement à la même période de l’année dernière.

Maroc : l’état d’urgence sanitaire prolongé encore d’un mois

Réuni en séance hebdomadaire ce jeudi 29 décembre 2022, le gouvernement a décidé de prolonger jusqu’au 31 janvier 2023, l’état d’urgence sanitaire.

Le Maroc prolonge encore l’état d’urgence sanitaire

Réuni jeudi lors de sa séance hebdomadaire, le conseil de gouvernement a adopté le projet de décret portant prorogation, à nouveau, de l’état d’urgence sanitaire.

Maroc : les autorités veulent imposer une réduction de la facture énergétique de 30%

Pour faire face à la hausse de la facture énergétique, les autorités ont demandé aux collectivités de baisser drastiquement la consommation de l’électricité des établissements publics et des réseaux d’éclairage public.

Maroc : plus de mariages, moins de divorces

Le Haut-commissariat au plan (HCP) vient de livrer les dernières tendances sur l’évolution démographique, le mariage, le divorce et le taux de procréation par rapport à 2020, année de la survenue de la crise sanitaire du Covid-19.

Nouvel appel au roi Mohammed VI

L’ancien joueur du Raja, Yassine Salhi s’est adressé au roi Mohammed VI dans un post sur Instagram, lui demandant d’intervenir, face à la flambée des prix.

Le FMI confirme l’éligibilité du Maroc à une ligne de crédit

Le Maroc a entamé des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) sur une nouvelle ligne de précaution et de liquidité (LPL), a annoncé, vendredi, le représentant de l’institution financière au royaume, Roberto Cardarelli.

Le Maroc met fin au PCR et pass vaccinal pour les voyageurs

Bonne nouvelle pour les touristes et les MRE souhaitant se rendre au Maroc. Les autorités sanitaires viennent de mettre fin à la présentation du PCR ou du pass vaccinal à l’entrée du territoire.

Banques marocaines : Fitch Rating avertit

Les banques marocaines font face à une situation de dégradation de la qualité de leurs prêts, en dépit d’une plus grande sélectivité dans leur octroi, avertit l’agence de notation américaine Fitch Ratings.

Immobilier au Maroc : des contraintes en série

Au Maroc, les professionnels de l’immobilier affichent peu d’optimisme quant à une reprise de leur secteur. Tant les problèmes s’accumulent pour un secteur qui ne s’est pas encore suffisamment remis de la crise sanitaire de Covid-19.