Au Maroc, des ingénieurs et autres consultants en informatique ont trouvé la formule pour échapper au fisc. Ils proposent de manière informelle leurs services aux grandes entreprises qui les paient via des intermédiaires.
A tort ou à raison, le manque de main-d’oeuvre qualifiée sur le marché hexagonal est de plus en plus souvent évoqué. Confronté à ce problème, OnePoint Technology a décidé de franchir la Méditerranée. Déjà présente en Chine et au Canada, cette SSII de plus de 200 collaborateurs a mené, en juin dernier, une campagne de recrutement au Maroc.
Durant une dizaine de jours, l’équipe RH a enchaîné 300 entretiens pour 1 800 CV reçus. Au final, une trentaine d’ingénieurs, de formation bac + 5, diplômés des grandes écoles du royaume chérifien (Enim, Ensias, Ecole Mohammedia) et justifiant de trois à dix ans d’expérience dans les nouvelles technologies (Java/J2EE, .Net), les PGI ou le support technique ont été recrutés pour travailler en France dès fin octobre.
« Par souci d’équité, les rémunérations proposées correspondent à la grille de salaires interne » , précise David Layani, directeur général de OnePoint. Pour réussir la mixité des équipes, les recrues seront intégrées dans des groupes spécialisés par domaines de compétences technologiques. « La diversité culturelle ne peut être que source d’émulation. » OnePoint n’est pas la seule SSII à jeter des ponts entre la France et le Maghreb. Ainsi, Acti « fait son marché » en Tunisie et au Maroc pour trouver des compétences mainframes.
01 Informatique - Xavier Biseul
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