L’humoriste franco-marocain Jamel Debbouze retrouve son confrère Ramzy Bedia dans le cadre d’un nouveau projet pour Canal+. Le duo est connu pour son rôle dans la série à succès H (1998-2002).
Le Maroc, mettant à profit des décors naturels spectaculaires, s’efforce d’attirer vers ses studios les plus grandes productions cinématographiques mondiales et d’en faire bénéficier l’économie du royaume.
Nombre de grandes productions ont déjà été tournées au Maroc, notamment dans le sud marocain à Ouarzazate (160 km au sud-est de Marrakech), au pied du Haut-Atlas. Parmi elles : "Gladiator" et "Kingdom of heaven" de Ridley Scott, "Astérix et Obélix : mission Cléopâtre" d’Alain Chabat, "Oedipe roi" de Paolo Pasolini ou "La momie" de Stephen Summers.
Le Centre cinématographique marocain (CCM, public) met à profit les grandes productions tournées au Maroc pour former des cadres. "Nos techniciens, nos acteurs deviennent performants au contact des cinéastes étrangers qui tournent à Ouarzazate", déclare Abdellatif Assad, un responsable du CCM.
Pour tourner à Ouarzazate, on doit passer par une société marocaine et embaucher un certain nombre de techniciens et d’acteurs locaux, explique Abdellatif Assad. Des metteurs en scène marocains sont parfois engagés comme assistants dans les grands tournages de films étrangers.
Une partie des recettes générées par les tournages vont directement à un fonds de soutien au cinéma marocain, souligne le CCM qui souhaite porter la production à 20 longs métrages par an au lieu des huit à dix films produits ces dernières années.
A Ouarzazate, que la presse appelle le "Hollywood marocain", trois grands studios, qui répondent aux normes internationales, fonctionnent à plein temps. Le dernier centre de production en date, celui des studios-CLA, a été mis sur pied grâce à un partenariat entre les studios italiens Cinecitta, le producteur Dino de Laurentiis et un investisseur marocain, Saïd Alej. Cette nouvelle structure assure en outre une formation aux métiers du cinéma.
Ces nouvelles installations, bâties sur une superficie de 160 hectares dans les décors grandioses et désertiques de la région de Ouarzazate, ont été inaugurés en janvier dernier par le roi Mohammed VI du Maroc. L’activité cinématographique a été un important stimulant pour cette région éloignée des principaux centres économiques du royaume. De 1997 à 2002, on estime à plus de 95.000 le nombre d’emplois ainsi créés dans cette grande oasis du sud marocain.
Le tourisme et l’artisanat se sont également développés en marge des tournages, qui attirent des centaines d’acteurs et de techniciens ainsi que des milliers de chômeurs à la recherche d’un emploi de figurant. Les lieux d’hébergement se sont multipliés à Ouarzazate qui compte aujourd’hui une trentaine d’hôtels classés, 50 établissements touristiques divers, 11 maisons d’hôtes, 10 campings et une trentaine d’auberges.
De l’autre côté de la chaîne du Haut-Atlas, le Festival international du film de Marrakech (FIFM) attire depuis quatre ans un flot croissant de réalisateurs et stars du cinéma mondial. Dans la quatrième édition tenue en décembre 2004, le Prix spécial jury avait été décerné en ex-aequo aux films "Men Ying Tong Nian" (Electric Shadows), réalisé par Xiao Jiang (Chine) et le film sénégalais "Moolaade" de Ousmane Sembène.
Quelques grands noms du cinéma mondial, tels l’acteur écossais Sean Connery, l’italienne Claudia Cardinale et le célèbre réalisateur égyptien Youssef Chahine ont apporté leur soutien, par leur présence, aux ambitions cinématographiques du royaume.
Afp
Ces articles devraient vous intéresser :