Internet au Maroc : radioscopie du marché

18 avril 2002 - 02h40 - Economie - Ecrit par :

Le nombre d’internautes au Maroc ne dépasse pas la barre de 500.000 utilisateurs. Menara publie, en exclusivité, les derniers chiffres de l‘Internet principalement ceux de Maroc Telecom , de Maroc Connect et de l’ANRT.

Internet au Maroc semble encore appartenir aux services dont profite la frange des privilégiés. Au-delà des projections optimistes et parfois « irréalistes » sur le développement du réseau des réseaux d’ici 2005 ou 2010, les chiffres du marché de l’Internet sont révélateurs du fossé numérique creusé entre les info-pauvres et les info-riches dans notre pays.
Selon les dernières statistiques de Maroc Télécom, pour le mois d’avril de cette année, le nombre des internautes est estimé à 500.000 utilisateurs.
Plus précisément, la direction Internet d’IAM revendique 31.000 abonnés par réseau téléphonique commuté (RTC) desservi à travers 16 points de présence à travers le Royaume. Pour les liaisons spécialisées (LS) destinées aux entreprises, l’opérateur historique a un portefeuille de 1.050 abonnés. IAM détient selon ses chiffres officiels, 60% de part de marché du segment résidentiel et 72% de celui des entreprises.
Au niveau de l’infrastructure, le Maroc dispose d’une bande passante de 136 mégabits. IAM s’apprête à lancer un appel d’offres pour le renforcement de cette capacité pour atteindre 300 mégabits au total d’ici juin prochain. Actuellement, selon la direction Internet d’IAM, la bande passante n’est exploitée qu’à hauteur de 60%.
Maroc Connect (Wanadoo) vient en seconde position après IAM en matière de fourniture de service Internet avec plus 200 LS commercialisées et 25% de part de marché sur le marché des abonnements RTC. La filiale de la branche Internet de France Telecom dispose, pour sa part de 15 points de présence sur l’ensemble du territoire national.
4.500 sites web au Maroc
Pour ce qui est du nom de domaine avec l’extension « .ma », le nombre des enregistrements a dépassé la barre de 3710 réservations (cf. tableau).
D’après une étude réalisée récemment par la société Créargie, le nombre des sites Web est de l’ordre de 4.500 y compris sous les autres noms de domaines (.com, .org, .net...).
Quant au marché des professionnels, un tiers des entreprises déclarées à la CNSS sont branchées au réseau du Net, soit environ 25.000 sur un total de 75.000. Le marché domestique n’est pas mieux loti que les entreprises puisque seulement 5% des foyers urbains disposent d’un ordinateur.
Autre baromètre du développement de l’Internet au Maroc, le boom des cybercafés. Selon les derniers chiffres de l’Agence nationale de réglementation des télécoms (ANRT), ces espaces d’accès communautaire sont actuellement au nombre de 2.500.
Lors de la seconde journée de Forcom qui a clôturé ses travaux aujourd’hui à Casablanca, plusieurs ont proposé la mise en place d’un organisme indépendant qui pourra prendre en charge le contrôle de la qualité de service des prestations des fournisseurs d’accès. Une telle institution pourrait être rattachée à l’ANRT.

Source :menara

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) - Informatique - Internet

Ces articles devraient vous intéresser :

Office des changes au Maroc : du nouveau pour l’e-commerce

Les jeunes entreprises innovantes en nouvelles technologies ont désormais une dotation commerce électronique plafonnée à un million de dirhams par année civile, selon la version 2024 de l’Instruction générale des opérations de change (IGOC).

Le Maroc accélère sur la 5G en vue de la coupe du monde 2030

Le ministère de la Transition numérique et de la réforme de l’administration aura à charge la gestion des télécommunications lors de la coupe du monde 2030. Ainsi en a décidé le Comité marocain d’organisation du tournoi.

AliExpress et Shein : la douane marocaine mène la vie dure aux acheteurs

Malgré la suppression de l’exonération des frais de douane sur les transactions d’une valeur inférieure à 1 250 DH, les Marocains n’ont pas arrêté de faire des achats en ligne à l’international, notamment sur les sites chinois (AliExpress et Shein)....

Le Maroc s’oriente vers une administration sans papier avec une nouvelle plateforme numérique

Le ministère délégué chargé de la Transition numérique entend développer une plateforme dénommée « le compte numérique de l’usager » pour améliorer la qualité des services de l’administration aux usagers.

Interdire ou réguler TikTok ? Le Maroc cherche la solution

Menacé d’interdiction aux États-Unis et en Europe, TikTok est de plus en plus décrié dans le monde. Au Maroc, des voix continuent d’appeler à l’interdiction de l’application chinoise. Mais plutôt que de l’interdire, des experts appellent à encadrer son...

Le Maroc teste un système de santé intelligent

Le Maroc prévoit d’installer un « système de santé intelligent » dans les centres de santé des régions de Rabat-Salé-Kénitra (16), Fès-Meknès (15), Beni Mellal-Khénifra (11) et Draâ-Tafilalet (11). Cette première phase du projet devrait nécessiter un...

Des influenceurs marocains impliqués dans des achats immobiliers illégaux à l’étranger

L’Office des changes a découvert que des influenceurs et créateurs de contenu sur Internet ont des propriétés non déclarées à l’étranger et violent les textes régissant le change.

Capgemini a recruté cette année 2000 ingénieurs au Maroc

Le Maroc entend devenir l’une des destinations mondiales de l’ingénierie technologique. À cet effet, le gouvernement a signé, mardi, deux mémorandums d’entente avec Capgemini, entreprise internationale spécialisée dans le conseil et la transformation...

Ramadan et réseaux sociaux : les photos d’iftar divisent

Pendant le mois sacré de Ramadan, de nombreux influenceurs marocains publient quotidiennement sur les réseaux sociaux des photos de tables garnies de mets et de boissons pour la rupture du jeûne (iftar). Un comportement perçu comme de la provocation...

Maroc : comment des consultants échappent à l’impôt

Au Maroc, des ingénieurs et autres consultants en informatique ont trouvé la formule pour échapper au fisc. Ils proposent de manière informelle leurs services aux grandes entreprises qui les paient via des intermédiaires.