Recep Tayyip Erdogan, le président de la république de Turquie, vient de publier une tribune sur le site du Washington post où il affirme, entre autres choses, que Brenton Harrison Tarrant, l’auteur des attaques de Christchurch ayant fait 50 morts et des dizaines de blessés, avait en plus de la Turquie, visité le Maroc, Israël et la Croatie.
Ainsi est-il écrit par Erdogan : « À la suite de l’attaque en Nouvelle-Zélande, les autorités turques ont découvert que Brenton Harrison Tarrant, le prétendu tireur, s’était rendu en Turquie à deux reprises en 2016 et avait passé du temps dans diverses régions du pays. En outre, nous avons établi que Tarrant avait voyagé dans plusieurs autres pays, notamment au Maroc, en Israël et en Croatie. Les services de renseignement et d’application de la loi turcs, en coopération avec la Nouvelle-Zélande et d’autres pays, poursuivent leurs efforts pour faire la lumière sur ce qui s’est passé et pour prévenir de nouvelles attaques ». On commence à se renvoyer la balle ?
Ces affirmations viennent suite à la surprise d’Erdogan de voir Tarrant prononcer plusieurs fois le nom du pays qu’il dirige ainsi que son nom lui-même. Ainsi, ce dernier a-t-il déclaré dans la même tribune : « Il y avait de nombreuses références historiques sur les armes de meurtre et dans un manifeste que le terroriste présumé avait publié en ligne. Le nombre de fois où il a mentionné la Turquie et moi-même était à la fois curieux et mérite une considération plus profonde ».
Dans cette tribune, le président turc met aussi en avant les ressemblances entre ce terroriste et l’Etat Islamique, et cet acte terroriste à d’autres, en Turquie, en France, en Indonésie ou autre. Pour lui, les attentats de Christchurch ne sont que la résultante d’une « campagne de diffamation » visant à associer l’islam au terrorisme.