La jeune femme a maintes fois renoncé à se constituer partie civile mais le 24 août elle s’est rendue à nouveau à la gendarmerie pour déposer plainte. Les gendarmes interpellent son mari. Celui-ci est jugé devant le tribunal correctionnel de Béziers pour des faits de violences habituelles, en récidive, rapporte Midi Libre.
Elle sollicite un avocat pour défendre son mari, mais également pour enclencher la procédure de divorce. "J’ai retiré ma plainte pour le bien des enfants. Il les aime. Je veux divorcer et je veux qu’il se soigne. Ce n’est que des dégâts matériels juste quand il s’énerve. À chaque fois, les enfants dorment mais je sais qu’ils entendent", explique-t-elle lors de la comparution de son époux.
"Au Maroc, on ne risque rien. Ce n’est pas comme ici", déclare le prévenu. Toutefois, il dit regretter ce qu’il a fait. Sa femme lui avait pris un rendez-vous chez un psychiatre pour ses problèmes de violences mais il ne s’y est pas rendu.
L’attitude de la jeune femme agace le représentant du parquet : "Je vais demander la requalification des faits. La victime a systématiquement retiré ses plaintes. Il y a la lourdeur culturelle, l’amour et elle minimise les faits, elle est dans le déni. Madame, il faut que vous preniez vos responsabilités. Les enfants sont des éponges lorsqu’ils vivent dans la violence et lui se fiche de se faire soigner."
Le verdict est tombé : le Marocain écope de deux ans de prison, dont un avec sursis, avec obligation de soins. Interdiction lui est faite de rentrer en contact avec son épouse.