France : l’époux d’une Marocaine en prison pour violences conjugales

24 février 2022 - 12h00 - France - Ecrit par : P. A

Le tribunal de Vannes a condamné mercredi, à neuf mois de prison avec sursis, un homme pour violences physiques et morales sur sa femme qui se trouve être sa cousine, également d’origine marocaine.

L’homme a contacté le commissariat de police le 23 octobre dernier pour demander de mettre sa femme « en dehors de [son] logement et l’extrader, en la ramenant au Maroc, car elle est folle. Sinon je la tue ». Une fois sur place, au quartier de Ménimur, les agents ont découvert une jeune épouse bien amochée, avec des plaies à la tête, des bris de verre sur le sol et un mari qui insistait pour que sa femme soit expulsée, fait savoir Le Télégramme.

Après avoir calmé l’homme, les agents ont cherché à comprendre ce qui s’était passé. La femme a alors confié qu’elle est constamment victime de violences physiques de la part de son mari, ce qui l’a même contraint à dix jours d’incapacité de travail, après un examen médical et des soins à l’hôpital. L’enquête ouverte par la police a permis de connaître l’histoire du mari, un Vannetais de 38 ans, divorcé et père de trois enfants, qui s’était remarié au Maroc avec la victime qui se trouve être sa jeune cousine marocaine.

À lire : France : l’époux d’une Marocaine en prison pour violences conjugales

Le jeune couple est revenu en France le 22 juillet 2021, mais la femme n’a pas supporté longtemps ce qu’elle considère comme une « union arrangée », l’homme lui ayant retiré son passeport et allant jusqu’à l’enfermer dans sa chambre pour l’empêchant de sortir seule en ville. Le mari a tenté de nier les faits devant les agents, avant de finir par reconnaître qu’il n’avait porté qu’une gifle à la femme et qu’il essayait de l’empêcher de retourner au Maroc.

La jeune femme n’a pas porté plainte et le couple ne vit plus ensemble. Ni l’homme ni la femme ne se sont présentés mercredi au tribunal. Mais le parquet, estimant que « le prévenu minimise sa responsabilité » et que « les déclarations de la femme sont cohérentes avec les constatations médicales », a requis une peine de six mois de prison ferme contre le mari violent. Le juge a finalement décidé de condamner ce dernier à une peine de neuf mois de prison avec sursis.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Droits et Justice - Femme marocaine - Violences et agressions

Aller plus loin

Un Marocain condamné pour violences conjugales en France

Ayoub A., mari de Nadia, une femme d’origine marocaine qu’il battait depuis des années au domicile de ses parents dans l’Essonne, a été condamné le 26 janvier à un an de prison...

France : un Marocain « réfugié dans l’islam à l’extrême » condamné pour violences conjugales

Le tribunal correctionnel d’Alençon a condamné un Marocain de confession musulmane et « réfugié dans une religion à l’extrême » pour des violences commises sur son ex-femme, en...

Espagne : un Marocain condamné pour violences sur sa femme enceinte

Le tribunal correctionnel de Pampelune (Navarre) a condamné un Marocain à 4 ans et 8 mois de prison et au paiement de 2 500 euros de dommages-intérêts pour violences envers sa...

Bloquée au Maroc, une Française condamnée pour avoir abandonné des animaux

Le tribunal correctionnel de Périgueux (France) a condamné ce vendredi une femme de 32 ans, à trois mois de prison avec sursis, pour abandon d’animaux domestiques et mauvais...

Ces articles devraient vous intéresser :

Poupette Kenza : compte Instagram désactivé après des propos « antisémites »

L’influenceuse aux plus d’un million d’abonnés sur Instagram, Poupette Kenza, se retrouve au cœur d’une vive controverse après avoir tenu des propos jugés antisémites. Dans une story publiée le 15 mai 2024, elle affirmait sans équivoque son soutien à...

Plaintes de MRE : 96 % de satisfaction selon le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire

En 2022, le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) a traité près de 96 % des doléances présentées par les Marocains résidant à l’étranger (MRE), selon un rapport de l’institution. Sur un total de 527 plaintes déposées, 505 ont été traitées par...

La justice confirme l’amende de 2,5 milliards de dirhams contre Maroc Telecom

Le recours de Maroc Telecomcontre la liquidation de l’astreinte imposée par l’agence nationale de régulation des télécommunications (ANRT), a été rejeté par la cour d’appel de Rabat.

Maroc : les femmes divorcées appellent à la levée de la tutelle du père

Avant l’établissement de tout document administratif pour leurs enfants, y compris la carte d’identité nationale, les femmes divorcées au Maroc doivent avoir l’autorisation du père. Elles appellent à la levée de cette exigence dans la réforme du Code...

Le chanteur Adil Miloudi recherché par la police

Le célèbre chanteur marocain Adil El Miloudi est sous le coup d’un mandat d’arrêt pour avoir, dans une vidéo, menacé des fonctionnaires de police.

Affaire "Hamza Mon Bébé" : Dounia Batma présente de nouvelles preuves

La chanteuse marocaine Dounia Batma confie avoir présenté de nouveaux documents à la justice susceptibles de changer le verdict en sa faveur.

Des ennuis judiciaires pour deux anciens ministres (15 milliards de DH en jeu)

L’Association marocaine de la protection des deniers publics vient de déposer une plainte devant la justice contre deux anciens ministres de la Jeunesse et des sports et d’autres responsables pour avoir dilapidé environ 15 milliards de dirhams.

Affaire de viol : Achraf Hakimi devant le juge

L’international marocain du Paris Saint-Germain, Achraf Hakimi, a eu affaire à la justice ce vendredi matin, en lien avec une accusation de viol portée contre lui.

L’actrice Malika El Omari en maison de retraite ?

Malika El Omari n’a pas été placée dans une maison de retraite, a affirmé une source proche de l’actrice marocaine, démentant les rumeurs qui ont circulé récemment sur les réseaux sociaux à son sujet.

Enfants hors mariage : « la fête d’une nuit est à payer pendant 21 ans »

Comme pour les couples mariés, les enfants nés hors mariage au Maroc seront pris en charge par les parents. Une disposition est prévue dans le nouveau Code pénal pour reconnaitre leur droit, a annoncé le ministre de la Justice Abdellatif Ouhabi.