Une vidéo publiée sur les réseaux sociaux montre Ryad Mezzour, ministre marocain de l’Industrie et du Commerce, rejeter la demande d’un journaliste de s’exprimer en français lors des travaux de la deuxième édition de la conférence africaine sur la réduction des risques en santé, organisée par les ministères marocains de la Santé et de l’Agriculture dans la ville de Marrakech, du 27 au 29 septembre 2023. Le responsable marocain a répondu au journaliste qu’il préférait prendre la parole en arabe, en anglais ou en espagnol.
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Les relations entre le Maroc et la France sont au plus bas, avec en toile de fond la question du Sahara, l’aide française aux victimes du violent tremblement de terre que le Maroc n’a pas acceptée. Depuis des années, Rabat attend de Paris qu’elle reconnaisse sa souveraineté sur le Sahara comme l’ont fait des pays comme les États-Unis, l’Espagne et Israël. Des sénateurs français, l’ancien président Nicolas Sarkozy et d’autres hommes politiques français ont même appelé Emmanuel Macron à franchir le pas, mais il se montre toujours réticent. « La position de la France est importante, car la position européenne en dépend. Donc, on peut s’attendre à plus de pression de Rabat sur Paris, a analysé Aziz Boucetta du média Panorapost.
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Récemment, des internautes marocains ont lancé une campagne en ligne pour appeler les autorités marocaines à imposer le visa aux Français souhaitant se rendre dans le royaume. Le hashtag #طبقوا_الفيزا_علي_فرنسا (imposer un visa à la France) s’est répandu comme une trainée de poudre sur X (ex-Twitter). Cette campagne en ligne fait suite à l’expulsion par les autorités marocaines du rédacteur en chef adjoint au service monde de l’hebdomadaire français Marianne, Quentin Müller, et de sa collègue, la reporter et photojournaliste, Thérèse Di Campo.
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