C’est en 2018 que le corps sans vie d’un homme, résidant au quartier Sidi Moussa de Salé, a été retrouvé, abandonné dans la zone de Said Hajji. L’autopsie réalisée à l’hôpital Moulay Abdallah de Salé, sur ordre du parquet, avait conclu à un crime. Selon le quotidien Al Akhbar, la première piste conduit les enquêteurs vers l’épouse de la victime qui était loin de se douter que la police avait connaissance des messages échangés entre son mari et son amant.
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Acculé par la police, l’amant finit pas reconnaître son forfait, exécuté avec l’aide de son amante. Il a ainsi reconnu qu’il était lié à cette dernière, et qu’il la recevait au domicile de ses parents pour des moments intimes, mais aussi pour planifier comment se débarrasser de l’époux.
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La victime était père de quatre enfants. Son crime est d’avoir refusé d’accorder le divorce à sa femme. Après plusieurs rejets, celle-ci a tenté de l’empoisonner. Mais il sera sauvé in extremis aux urgences de Salé après avoir consommé une soupe (bissara) contenant un produit hautement toxique.
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Finalement, c’est l’amant qui lui donnera le coup de grâce en lui tendant un guet-apens lié à son métier de maçon. Il s’est fait passer pour un client et a donné rendez-vous à la victime sur un prétendu lieu de travail. Arrivé sur les lieux avec son matériel, l’époux se retrouve en présence de sa femme ainsi que de l’homme qui l’avait appelé. La suite, c’est son agression et son assassinat par les deux amants, qui prendront le soin d’aller jeter son corps dans une zone isolée, afin de brouiller les pistes.
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En condamnant les deux amants à la peine d’emprisonnement à perpétuité, la chambre pénale de la Cour d’appel de Rabat a tenu compte des circonstances ayant conduit à l’assassinat sauvage de la victime. Ce verdict confirme celui déjà prononcé en première instance en juin 2019 contre les deux accusés.