L’Association espagnole des professeurs de droit international et de relations internationales (AEPDIRI), considère que le changement de position de l’Espagne sur le Sahara est une « violation grave » du droit international.
« Cette décision implique la reconnaissance implicite de la souveraineté marocaine sur la partie du Sahara occidental qu’il occupe illégalement », a dénoncé l’association après avoir pris connaissance de la lettre de Pedro Sanchez adressée au roi Mohammed VI le 14 mars dans laquelle il considère le plan marocain d’autonomie comme la solution « la plus sérieuse, crédible et réaliste » au conflit au Sahara.
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Selon les experts, « la décision du gouvernement espagnol de soutenir officiellement le plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007 constitue le déni manifeste de l’exercice du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et, par conséquent, une violation grave du droit international ».
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L’association a estimé par ailleurs que ce plan d’autonomie est « impossible à appliquer » à l’ensemble du Sahara Occidental dans la mesure où, « actuellement, une partie du territoire est sous occupation marocaine et une autre est contrôlée par la République arabe sahraouie démocratique ».