Selon l’ONG Caminando Fronteras, plus de 60 femmes, huit enfants et demandeurs d’asile font partie de ce groupe de migrants originaires entre autres de la République démocratique du Congo, du Sénégal, du Mali et de la Guinée. Le Médiateur a adressé lundi au ministère de l’Intérieur un courrier dans lequel il invite le département de Marlaska à respecter la législation en vigueur qui interdit l’expulsion de ces migrants, fait savoir El Pais.
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Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux par la militante Helena Maleno du collectif Caminando Fronteras, on voit des migrants errer dans la nuit, à l’une des entrées du rocher, criant « Boza ! » [« Victoire ! », en langue peulh). Les responsables de la zone, informés de la situation, ont alerté les soldats espagnols qui sont venus porter assistance aux migrants en leur donnant de l’eau et ont pris les données de ceux d’entre eux ayant exprimé leur volonté de demander l’asile.
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L’entrée de ces 125 migrants rappelle l’arrivée massive en mai, de milliers de migrants à Ceuta et aussi à Melilla. Malgré le rétablissement des relations entre Madrid et Rabat, les contrôles aux frontières des deux villes ont été renforcés. Depuis 2007, le Maroc a déjà reçu 13 milliards d’euros d’aide de l’Union européenne via l’Espagne qui le considère comme un partenaire prioritaire dans la lutte contre l’immigration clandestine.
En 2020, beaucoup de migrants, notamment des femmes et des enfants, ont emprunté cet itinéraire du rocher d’Al Hoceima, car présentant beaucoup moins de risques.