L’Espagne va extrader un Marocain réclamé par le Maroc

L’Audience nationale va se pencher cette semaine sur l’extradition de Mohammed B., demandée par le Maroc. Le mis en cause, recherché pour son appartenance présumée à une organisation criminelle spécialisée dans le trafic de drogues et d’êtres humains, encourt une peine de 15 ans de prison.

Selon les autorités marocaines, l’accusé, d’origine marocaine, serait le chef d’un réseau dédié au trafic international de drogues, dont le haschich, et sa femme d’origine espagnole, la propriétaire présumée d’un bateau utilisé pour le transport illégal, non seulement de la drogue, mais aussi des personnes, a détaillé le parquet dans ses réquisitions auxquelles Europa Press a eu accès.

Ledit bateau de plaisance a été saisi le 21 août 2022 par la Gendarmerie royale marocaine, alors qu’il tentait d’entrer au Maroc avec quatre gros fûts d’essence, précise le parquet. Les agents ont découvert que le bateau n’était pas enregistré et qu’il transportait de la drogue dissimulée dans le dans le râtelier. Quant à l’accusé, âgé de 44 ans, il a arrêté le 19 octobre et placé en détention provisoire. En janvier dernier, il s’est opposé à son extradition lors de sa comparution devant le tribunal.

Au regard des éléments en sa disposition, le parquet estime que les conditions sont réunies pour ordonner l’extradition de Mohammed B., relevant que les crimes dont est accusé le Marocain ne sont pas prescrits, qu’il est majeur et n’a pas la nationalité espagnole. Toutefois, il demande aux autorités marocaines de mettre à la disposition des autorités espagnoles, à titre d’information, un rapport sur la drogue saisie sur le bateau.