Alors que le coronavirus a déjà atteint Hong Kong, où un décès a été confirmé et 26 infections ont été enregistrées, les musulmans semblent être des laissés-pour-compte. Muhammad Arshad, haut dignitaire de Hong Kong, et par ailleurs imam de la mosquée de Kowloon, a dénoncé le fait que le gouvernement ne sensibilise pas, ni ne met à la disposition des minorités ethniques, des masques chirurgicaux.
"Nous faisons partie de la communauté locale. Lorsqu’un virus se propage, il ne voit pas à quelle religion ou appartenance ethnique vous appartenez. Nous voulons donc écouter les instructions du gouvernement et travailler avec la population locale", fulmine-t-il de colère, dans une déclaration à South China Morning Post.
Il a fait savoir qu’il s’évertue à importer 50 000 masques chirurgicaux de la Turquie, et d’autres du Bangladesh. Mais cela s’est avéré difficile, en raison des interdictions d’exportation et des pénuries mondiales. Face à cette situation, l’imam de la mosquée de Kowloon demande au gouvernement de lui prêter main forte.
En attendant, le haut dignitaire de l’islam de Hong Kong a pris quelques mesures préventives. Il s’agit de la suspension provisoire de la madrassa et des cours de religion pour les enfants musulmans. Toutefois, les prières et rassemblements dans sa mosquée, y compris ceux qui ont lieu le vendredi, et qui rassemblent souvent des milliers de personnes, auront lieu comme d’habitude. "Il n’y a aucune contrainte pour qu’ils viennent, et je ne peux pas les empêcher de venir prier. Mais je leur ai demandé de ne pas s’embrasser, ni se serrer la main", assure-t-il.