L’acteur marocain Mustapha Zaari traverse une passe difficile en ce moment. Diagnostiqué d’un cancer de la prostate, il a été hospitalisé récemment à l’hôpital militaire de Rabat pour recevoir un traitement adéquat.
Contrairement à une année 2006 plutôt moyenne, notamment en termes de circulation de nouveaux films marocains, l’année 2007 s’annonce prometteuse à tous les niveaux : films inédits en sortie nationale, festivals, participation marocaine à de grands rendez-vous de cinéma
C’est Abdelahai Laraki qui inaugure la série des sorties marocaines prévues en ce début de saison. Vendredi dernier, il organisait l’avant-première de son nouveau film Parfum de mer dont la sortie commerciale est prévue fin janvier, la distribution étant assurée par Najib Benkirane qui retrouve ici l’appétit après une période difficile due notamment aux mutations que traversent le champ de la distribution. Benkirane a retrouvé certainement dans le deuxième long métrage de Laraki quelques ingrédients susceptibles de motiver le public et de le pousser à reprendre le chemin des salles de cinéma. Parfum de mer, à ce niveau, a toutes ses chances. Laraki n’a pas lésiné sur les moyens scénaristiques.
A la base, un argument dramatique des plus classiques : la vengeance. Un père dans une localité du Nord du Maroc perd son enfant fauché par des voyous. L’un d’entre eux n’est que le beau-frère d’un baron de la drogue. Se met alors une situation qui va évoluer vers l’affrontement final entre la communauté des pêcheurs et la mafia locale connectée à des ramifications politiques et internationales. Le film est porté, en outre, par un bon cast autour du vétéran Mohamed Majd dans un rôle énigmatique : il arrive porteur de secrets, observe, et on ne dévoilera pas la fin.
Après Parfum de mer, c’est pratiquement l’embouteillage, mais qui s’en plaindra ! Les spectateurs marocains ont rendez-vous avec Narjiss Nejjar qui nous invite à nous mettre debout avec Wake up Morocco, occasion de vérifier sur pièce les éléments de la polémique déclenchée à Marrakech. Ce sera ensuite Boulane qui revisite les Anges de Satan, Deux femmes sur la route de Farida Bourquia à l’affiche un certain 8 mars, une façon de participer à la fête internationale des femmes avec une Mouna Fettou relookée. Suivront ensuite un très attendu Abdelkader Lagtaâ ; Moroccan dream de Jamal Belmejdoub Driss Chouika, Hassan Ghanja, Ahmed Maanouni, Hamid Faridi..sont également au programme.
De la matière consistante pour le Festival national du film dont la neuvième édition est prévue pour fin octobre 2007. Le court métrage n’est pas du reste puisque Tanger s’apprête à accueillir pour fin juin la cinquième édition du Festival du court métrage méditerranéen avec un riche panorama du court marocain. Une quarantaine de courts inédits, cc’est-à-dire produits depuis le dernier Tanger.
Entre-temps, le cinéma marocain continue à séduire ; il s’invite un peu partout. Dès février, la nouvelle édition du prestigieux Fespaco programme à Ouagadougou un focus sur le cinéma marocain avec au programme cinq films représentatifs de ses principales tendances avec une participation à la compétition officielle (Farida Bourquia pour le long et Ahed Bensouda pour le court) et au panorama (le nouveau film de Driss Chouika).
Au mois de mars, outre le classique rendez-vous méditerranéen de Tétouan, le cinéma marocain sera l’invité du Festival international de Las Palmas avec au programme une très large rétrospective, une présence en compétition officielle et au marché du film. Un livre sera édité à l’occasion avec un sommaire portant des signatures des Etats-Unis, d’Italie, d’Espagne et du Maroc.
Libération - Mohammed Bakrim
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