C’est lors d’un sit-in devant le tribunal de la famille au quartier d’El Oulfa que les avocats de Casablanca ont renoué avec la grève pour dire non aux nouvelles dispositions fiscales. Mais pour les anciens bâtonniers, cette grève est illégale. « Même si la grève et le boycott des audiences ont débouché sur des résultats positifs après le dialogue avec les responsables gouvernementaux, il n’en demeure pas moins qu’elle est contraire à la loi. Le fait de la poursuivre est encore plus préjudiciable et illégal, car les jeunes avocats zélés seront les premiers perdants », estime le quotidien Al Akhbar et Al Ahdath Al Maghribia.
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Les anciens bâtonniers entendent accomplir leurs devoirs et ne comptent pas se laisser distraire par les différents mouvements de protestation de leurs jeunes collègues qui pensent que « toutes les formes de lutte notamment le boycott des audiences et des procédures judiciaires » seront utilisées jusqu’à satisfaction complète des revendications ».
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Pour Youssef Zerkaoui, le président de l’Association des jeunes avocats de Casablanca, « la poursuite des protestations est une riposte aux interventions du ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, dans les affaires de cette profession ».