Le stock est en augmentation de 9 milliards de DH sur les neuf mois, soit un total de 79 milliards de DH. Le reconfinement de plusieurs partenaires économiques du Maroc, notamment la France, n’est pas pour arranger les choses dans plusieurs secteurs ; ce qui va repousser la sortie de crise, rapporte l’Economiste. Le secteur bancaire envisage déjà une forte augmentation des créances, malgré les efforts du gouvernement et Bank Al-Maghrib pour réduire les conséquences de la crise.
Durant les neuf premiers mois de l’année 2020, les portefeuilles étaient considérablement bas, aussi bien au niveau des entreprises privées, que chez les ménages. Ainsi, le taux de sinistralité a atteint 11,6% chez les entreprises, soit une chute de 0,9 point en 9 mois. Au niveau des ménages, 9,4% des prêts sont restés impayés, au lieu de 8,4% en 2019.
Depuis la fin des reconductions sur les échéances des prêts, les impayés ont encore augmenté, passant à 1,7 milliard de DH en septembre sur un mois et à 5,3 milliards de DH durant les quatre derniers mois. Sans oublier que durant le premier semestre, le coût du risque des banques cotées avait augmenté de 141% à 8,8 milliards de DH. L’importance de l’augmentation serait également liée à l’approche de provisionnement très conservatrice, avec un manque de visibilité sur l’évolution de la situation sanitaire et des perspectives économiques, souligne le quotidien.