Le constat est unanime. La demande est présente mais l’offre ne suit pas. Cette pénurie « impacte directement le marché du neuf, tant les importateurs ont du mal à constituer le stock de véhicules et à répondre à la demande des clients », relève La Vie Eco.
Face à cette indisponibilité du neuf, les particuliers qui devaient vendre leurs véhicules après quelques années d’usage, tardent à le faire. Résultat, « le marché de l’occasion souffre d’un manque d’alimentation, entraînant ainsi un déséquilibre entre l’offre et la demande », souligne le journal, précisant que malgré une augmentation de près de 25 % par rapport à 2020, le marché des voitures d’occasion demeure en quasi-stagnation comparativement à 2019.
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Cette instabilité a fortement impacté les prix, qui ont augmenté en moyenne de 15 %. « Les prix ont certes été tirés à la hausse, mais le marché est loin de la progression des prix enregistrée dans d’autres pays comme les États-Unis où elle a été de 40 % », a indiqué Adil Bennani, président de l’AIVAM.
Pour sa part, Nizar Abdallaoui Maane, fondateur de Kifal auto, a illustré ces chiffres, expliquant qu’ « une voiture premium, BMW ayant parcouru 20 000 km avec 2 ans d’âge, a été vendue à peine 10 % moins cher que son prix initial, alors que dans un contexte normal, elle aurait perdu 30 % de sa valeur dès sa sortie du concessionnaire ».